Le parti présidentiel a la gueule de bois ce lundi matin, au lendemain du premier tour des élections régionales. La République En Marche a en effet péniblement atteint les 10% au niveau national et n'est pas qualifiée pour le second tour dans trois régions, à savoir les Hauts-de-France, l'Occitanie et l'Auvergne-Rhône-Alpes. Un constat qui pourrait pousser Emmanuel Macron à prendre rapidement des décisions, même si ce dernier a prévenu lors du dernier conseil des ministres mercredi dernier qu'il ne "tirerait aucune conséquence nationale" de ce scrutin.
L'échec cuisant des Hauts-de-France
Selon le chef de l'Etat, il n'était en effet pas question de faire un remaniement ministériel en cas de déroute électorale. Mais après ces résultats, tout semble pouvoir changer. Parce que ce lundi matin, le verdict des urnes a parlé et c'est une lourde défaite pour LREM. En dépit de la présence massive de 15 ministres sur les listes régionales, aucune n'est arrivée en tête dimanche lors du premier tour.
Le plus humiliant pour le parti présidentiel se trouve dans les Hauts-de-France, où Emmanuel Macron avait chargé cinq ministres, dont le poids lourd Eric Dupond-Moretti, de défier Xavier Bertrand sur ses terres. Dans cette région, la liste présidentielle ne passe même pas la barrière du premier tour. Et si dans l'entourage présidentiel on dédramatise l'impact politique de cette défaite en s'abritant derrière l'abstention record, il s'agit pourtant bel et bien d'un échec qu'Emmanuel Macron n'avait pas anticipé à ce point. Reste à voir si finalement, le chef de l'Etat en tire des conséquences en changeant d'équipe gouvernementale dans les prochaines semaines.