François Bayrou espère qu'Alain Juppé remportera la primaire de la droite. Néanmoins, "si ça ne se produit pas, je prendrai mes responsabilités", a-t-il lancé au micro d'Europe 1, sans évoquer explicitement une candidature à la présidentielle.
Primaire. Le président du Modem a renouvelé son soutien à Alain Juppé qui reste le favori des sondages : "Je pense qu’il a une image qui est solide, construite, et qu’il l'a voulu ainsi. Je pense qu’il a les moyens politiques de sortir le pays des difficultés, maintenant il faut qu’il passe cet obstacle", a -t-il estimé, faisant référence à la primaire de la droite, un exercice dont lui-même se dit peu "fan". "Moi, je n'ai pas besoin de passer par des primaires, j’appartiens à un courant politique indépendant et original", a-t-il souligné.
Duel gauche/droite. François Bayrou a refusé d'engager le MoDem dans le primaire de la droite, de manière à pouvoir faire barrage à Nicolas Sarkozy dans l'hypothèse d'une victoire de ce dernier. "Je ferai tout pour que ne se réédite pas le duel qu’on a vécu en 2012. Je ferai tout pour éviter que la France n’est le choix qu’entre deux solutions qui sont profondément insatisfaisantes".
Rassemblement. "L’idée qu’on pourrait construire une alternance et le redressement de la France en ayant le soutien d’un tout petit nombre de militants ou de gens qui sont extrêmement agressifs, en ayant contre soit l’extrême droite, la gauche, et plus largement les Français qui veulent du rassemblement et de l’apaisement, cette idée est un leurre", a estimé le maire de Pau, évoquant implicitement Nicolas Sarkozy qu'il a cependant refusé de nommer. Il l'affirme : "Alain Juppé offre une chance au rassemblement." "Je suis persuadé que la France a besoin d’une alternance franche et à base large."