Législatives : Gabriel Attal dénonce «deux blocs extrêmes qui s'alimentent l'un l'autre»

Le Premier ministre Gabriel Attal dénonce «deux blocs extrêmes qui s'alimentent l'un l'autre»
Le Premier ministre Gabriel Attal dénonce «deux blocs extrêmes qui s'alimentent l'un l'autre» © ALAIN JOCARD / AFP
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avec AFP // Crédits photo : Gauthier Bedrignans / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP , modifié à
Le Rassemblement national et le Nouveau Front populaire (NFP) poussent pour une recomposition, encore incertaine, du paysage politique autour d'eux après les législatives, en profitant des déboires du bloc macroniste. Plus d'un million de procurations ont été enregistrées depuis le 10 juin afin de voter lors des législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet.

Favoris des sondages, le Rassemblement national et le Nouveau Front populaire (NFP) poussent pour une recomposition, encore incertaine, du paysage politique autour d'eux après les législatives, en profitant des déboires du bloc macroniste. Le président du RN Jordan Bardella a lui-même désigné le NFP, qui réunit plusieurs mouvements de gauche depuis la France insoumise jusqu'au Parti socialiste en passant par les écologistes, comme son principal adversaire aux législatives.

"Il y a deux formations politiques qui seront amenées à remporter ces élections législatives et qui seront en capacité de composer un gouvernement, c'est La France insoumise et l'ensemble de ses alliés de gauche derrière Jean-Luc Mélenchon, ou c'est l'alliance entre Les Républicains et le Rassemblement national", a-t-il affirmé. Mais cette recomposition n'est pas dans la ligne "ni droite ni gauche" défendue pour son parti par Marine Le Pen, rejoignant sur ce point le "dépassement" de la gauche et de la droite prôné par Emmanuel Macron.

Les principales informations à retenir :

  • Jordan Bardella a estimé que le Nouveau Front populaire était son principal adversaire aux législatives
  • Marine Le Pen a insisté sur le fait qu'elle ne croyait plus au retour du clivage droite-gauche
  • Gabriel Attal, défend lui l'idée de trois blocs, avec l'existence d'un bloc "central" et "républicain"
  • LFI appellera à voter contre le RN dans un duel RN/majorité, annonce Mathilde Panot
  • Plus d'un million de procurations ont été enregistrées depuis le 10 juin afin de voter lors des législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet

Plus d'un million de procurations enregistrées

Plus d'un million de procurations ont été enregistrées depuis le 10 juin afin de voter lors des législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet, soit plus que pour les législatives de 2022, a indiqué vendredi le ministère de l'Intérieur. Entre le 10 et le 20 juin, soit J-10 avant le 1ᵉʳ tour du scrutin, le ministère dit avoir comptabilisé 1.055.067 procurations établies. 

Le chiffre de 2022 pour les législatives, où 1.021.350 procurations avaient été établies pour le premier tour, est d'ores et déjà dépassé. Par rapport aux élections législatives de 2022, entre J-20 et J-10 avant le 1er tour, Beauvau enregistre "6,2 fois plus de procurations".

Gabriel Attal dénonce "deux blocs extrêmes qui s'alimentent l'un l'autre"

Le Premier ministre Gabriel Attal a dénoncé vendredi à Marseille "deux blocs extrêmes qui s'alimentent l'un l'autre" et pour qui "la haine serait un carburant électoral", en visant La France insoumise et le Rassemblement national. "Il y a aujourd'hui trois blocs, dont deux blocs extrêmes qui s'alimentent l'un l'autre, parce qu'ils carburent tous sur les divisions entre les Français, sur la stigmatisation d'une partie des Français, pas les mêmes à chaque fois", a estimé le chef du gouvernement.

Il était en déplacement à Marseille pour soutenir deux candidats de la majorité présidentielle aux élections législatives des 30 juin et 7 juillet, dont Sabrina Agresti-Roubache, secrétaire d'Etat chargée de la ville et proche du couple Macron, en lice pour sauver son siège dans la 1re circonscription des Bouches-du-Rhône.

LFI appellera à voter contre le RN dans un duel RN/majorité, déclare Panot

La France insoumise appellera à voter contre le Rassemblement national dans une circonscription où la gauche serait absente du second tour des législatives, a indiqué vendredi la cheffe de file sortante des députées LFI, Mathilde Panot.

Interrogée sur le cas d'un duel entre un candidat RN et un candidat de la majorité présidentielle, "nous appellerons à voter contre le Rassemblement national (...) C'est ce que nous avons toujours fait", a déclaré Mathilde Panot sur BFMTV/RMC.

Enquête après la prise à partie d'un candidat RN dans la Loire

Une enquête pour "violence en réunion" a été ouverte jeudi à Saint-Etienne, selon le parquet de la ville, après une "bousculade" lors de laquelle un candidat RN aux élections législatives a affirmé à l'AFP avoir été agressé.

"Une bousculade, des insultes et des projections d'eau et de farine" ont eu lieu vers 11h30 sur un marché près de la Bourse du travail, a précisé le parquet, ajoutant que l'enquête a été ouverte par la police.

Bernard Cazeneuve "en colère" contre "l'alliance conclue à gauche"

L'ancien Premier ministre socialiste Bernard Cazeneuve s'est dit "en colère contre l'alliance qui a été conclue à gauche" pour les élections législatives, jeudi lors d'une réunion publique en Charente-Maritime.

"Si je suis en colère contre l'alliance qui a été conclue à gauche, ce n'est pas parce que j'ai cessé d'être de gauche, c'est parce que j'ai considéré que l'alliance devait se faire entre les formations démocratiques et républicaines de la gauche", a déclaré Bernard Cazeneuve, en déplacement à Puilboreau (Charente-Maritime) pour soutenir le député sortant Olivier Falorni, candidat sous l'étiquette divers gauche et qui siégeait dans le groupe Modem.

Pour Édouard Philippe, Macron "a tué la majorité présidentielle"

L'ex-Premier ministre Édouard Philippe a affirmé jeudi qu'Emmanuel Macron avait "tué la majorité présidentielle" en décidant de dissoudre l'Assemblée nationale, et qu'il faudrait donc "créer une nouvelle majorité".

Pressé de questions par TF1 Info sur la dissolution surprise au soir de la défaite du camp macroniste aux élections européennes face à l'extrême droite, le patron du parti Horizons, allié du chef de l'État, a laissé entendre son désaccord.