Depuis le 16 octobre 2020, jour de la mort de Samuel Paty, décapité par un jeune réfugié tchétchène pour avoir montré des caricatures de Mahomet à ses élèves, la question de l’enseignement de la laïcité à l’école n’est plus que jamais d’actualité. "La question de la laïcité est assez simple, c’est la garantie de la liberté et de la neutralité", a déclaré Nathalie Élimas, secrétaire d’État chargée de l’Éducation prioritaire au micro de Pierre de Vilno sur Europe 1.
"La clé à notre vivre ensemble"
Un an après, comment enseigner la laïcité à l'école ? "J'ajoute que ce n'est pas la laïcité, le problème. Le problème, c'est ceux qui ne veulent pas entendre parler de la laïcité et qui veulent faire autrement et autre chose que la laïcité", a poursuivi Nathalie Élimas. "Ce sont celles et ceux qui prêchent le séparatisme et le communautarisme. Voilà, ça, c'est le problème. Mais la laïcité, ce n'est pas un problème, c'est la solution et c'est la clé à notre vivre ensemble", a-t-elle conclu sur ce sujet.
Pour aider les professeurs à enseigner la laïcité et la liberté d'expression, le gouvernement table donc sur la formation de ses enseignants. Le ministre de l'Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, avait annoncé en juin dernier, la mise en place d'un réseau de 1.000 formateurs, issus de toutes les académies et de tous les départements. Un dispositif lancé depuis la rentrée de septembre qui permettra à ces formateurs d'aller au plus près du terrain, dans les écoles, collèges ou lycées pour former l'ensemble du personnel de ces établissements. Un plan qui doit se déployer sur quatre ans.