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Yanis Darras , modifié à
Stanislas Guerini, ministre de la Transformation et de la Fonction Publiques, était l'invité de La Grande interview Europe 1-CNews. Au micro de Romain Desarbres, il est revenu sur la sortie médiatique d'Emmanuel Macron qui n'exclut pas d'envoyer des troupes en Ukraine. "La réaction de Poutine, c'est la démonstration que Macron a raison", juge-t-il.

Les propos ont provoqué une onde de choc jusqu'à Moscou. Cette semaine, Emmanuel Macron n'a pas exclu l'idée d'envoyer des troupes en Ukraine, alors que le conflit entre Kiev et Moscou patine ces derniers mois. Une déclaration polémique, que ni les États-Unis, ni de nombreux pays européens, n'ont soutenu publiquement.

Et les propos du président de la République ne sont pas passés inaperçus en Russie. Lors de son discours à la Nation, Vladimir Poutine a averti les Occidentaux d'un risque "réel" de conflit nucléaire, en cas d'escalade sur le front ukrainien

Ne pas se coucher devant Vladimir Poutine

Invité ce vendredi matin au micro de Romain Desarbres, Stanislas Guerini juge que les propos de Vladimir Poutine traduisent l'intérêt des propos d'Emmanuel Macron. "La réaction de Poutine, c'est la démonstration que Macron a raison", juge-t-il sur le plateau de La Grande interview.

"Emmanuel Macron a raison quand il ne se couche pas devant Vladimir Poutine. On ne peut pas dire le matin que l'Ukraine et ce qui se passe en l'Ukraine, c'est notre propre condition de liberté, de défense de la démocratie et le soir, se coucher devant Vladimir Poutine", s'agace ministre de la Transformation et de la Fonction Publiques. 

"Nous n'avons pas le droit de laisser l'Ukraine sombrer"

"Il y a un langage que ce dictateur, que Vladimir Poutine comprend : c'est celui de la force", poursuit-il, assurant que le chef du Kremlin a perdu son pari en imaginant que "puisque nous sommes des démocraties, nous serons faibles". 

"Ce pari-là, il est perdu pour Vladimir Poutine. Et nous n'avons pas le droit de laisser l'Ukraine sombrer", conclut-il, estimant qu'Emmanuel Macron a raison de "ne pas se laisser contaminer par un esprit de défaite".