Fichés S : "Il faut limiter la liberté de ceux qui fréquentent des sites djihadistes"

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Sur Europe 1, lundi, Nicolas Sarkozy a réaffirmé son souhait de placer en rétention administrative "les centaines de fichés S, les plus dangereux".
INTERVIEW

Pour Nicolas Sarkozy, l’un des moyens de lutter contre la menace terroriste en France est simple : il faut enfermer, préventivement, les personnes fichées S susceptibles de passer à l’acte. La proposition a été fortement critiquée, à gauche comme à droite, d’abord parce qu’elle contrevient à l’Etat de droit. Le candidat à la primaire de la droite a pourtant insisté lundi sur Europe 1, dans le cadre des Lundis de la primaire.

Rétention administrative. "Je pose une question très simple : si l'on ne peut rien faire des individus fichés S, pourquoi les ficher ? Je souhaite que tous les dossiers fichés S soient examinés par les services spécialisés et que les quelques centaines de plus dangereux soient mis en rétention administrative", précise l'ancien chef de l'Etat. "Mon principe est simple, pour garantir la liberté de ceux qui nous écoutent, il faut limiter la liberté de ceux qui fréquentent des individus radicalisés, qui fréquentent des sites djihadistes".

"On n'a pas à consulter les sites de Daech". "Pour moi, on est déjà pédophile lorsque l'on consulte les sites pédophiles". Pour le djihadiste, c'est la même chose selon lui. "On n'a pas à consulter de façon régulière les sites de Daech", estime le candidat à la primaire de la droite.

"Des perquisitions de jour comme de nuit". Concernant l'Etat d'urgence, Nicolas Sarkozy affirme qu'il le prolongera "uniquement si cela sert à quelque chose". Selon lui, ce qui compte ce sont les mesures qui seront prises. "Je souhaite des perquisitions de jour comme de nuit. La possibilité de mettre en rétention administrative celui qui peut présenter un danger, le retrait de la nationalité pour celui qui attaque la France et la modification de l'article 8 de la convention européenne des droits de l'homme. Toute personne condamnée à 5 ans de prison et qui ait une double nationalité doit être expulsée."