Les Etats membres de l'UE ont conclu un accord vendredi à Bruxelles pour surmonter les dernières divergences avec le Parlement européen autour du "PNR", un nouvel outil devant permettre de tracer les passagers aériens dans le cadre de lutte contre le terrorisme. "Je peux vous confirmer non sans fierté qu'après tant d'années de discussions, nous avons enfin pu trouver un accord sur un PNR européen", a déclaré le ministre luxembourgeois de l'Intérieur, Etienne Schneider, dont le pays assure la présidence du Conseil de l'UE.
L'accord conclu entre les 28 Etats membres est censé répondre aux dernières réserves du Parlement européen, qui trouvait trop longue la période pendant laquelle les Etats voulaient pouvoir conserver les données passagers sans en "masquer" les aspects les plus sensibles. "Dans un esprit constructif les Etats membres ont déclaré leur accord sur un délai de rétention de six mois", comme le demandaient les eurodéputés, a expliqué Etienne Schneider, après une réunion avec ses homologues des Etats membres de l'Union. La France souhaitait initialement une durée d'un an, mais elle a accepté d'être plus flexible sur ce point.
Encore un vote. "Nous avons obtenu l'engagement de tous les Etats membres pour que tous les vols intra-européens et les vols charters soient inclus" dans le champ du PNR, s'est félicité le ministre français de l'Intérieur Bernard Cazeneuve. Selon une source parlementaire, la position commune des Etats membres doit désormais faire l'objet d'une prise de position de la commission chargée du dossier au Parlement européen, avant que la directive sur le PNR puisse faire l'objet d'un vote en plénière. Si elle est adoptée, cette directive devra ensuite être transposée dans tous les Etats membres.