François Fillon contre-attaque. L'ex-Premier ministre, qui poursuit en diffamation Jean-Pierre Jouyet et deux journalistes du Monde, assure que l'actuel secrétaire général de la présidence était en réalité en "service commandé". François Fillon dément fermement avoir demandé à l'Elysée d'accélérer les procédures judiciaires contre Nicolas Sarkozy.
"Une opération" pour "le décrédibiliser". Devant le tribunal correctionnel de Paris, l'ancien Premier ministre s'est posé en victime d'une "opération" visant à le "décrédibiliser" et "semer la zizanie à l'intérieur de (sa) famille politique". Dans une lettre qu'il lisait devant le tribunal, il a affirmé ne "pas accepté une telle salissure dont il (je) ne conçoit (s) que trop les motifs". "Je n'accepte pas qu'on me prête des attitudes abjectes que toute ma vie politique vient démentir", a-t-il martelé.
"Je n'ai jamais, comme parlementaire, comme membre du gouvernement ou comme Premier ministre, fait pression, tenté de faire pression, envisagé même de faire pression sur le système judiciaire", a-t-il ajouté.
Une affaire qui remonte à novembre dernier. Dans le Monde et dans leur livre, "Sarko s'est tuer", les deux journalistes du quotidien du soir, Gérard Davet et Fabrice Lhomme, avaient affirmé en novembre que, lors d'un déjeuner à Paris le 24 juin 2014, François Fillon avait demandé à Jean-Pierre Jouyet que l'Elysée accélère les poursuites contre l'ancien président pour entraver son retour.
Après un démenti, le secrétaire général de l'Elysée, dont le témoignage a été enregistré en septembre par les journalistes du Monde, est revenu en partie sur ses dires, disant avoir effectivement parlé, lors de ce déjeuner, de certaines affaires pouvant éclabousser l'ancien chef de l'Etat. Jean-Pierre Jouyet n'est pas présent ce jeudi au tribunal et l'Elysée s'est refusé à tout commentaire.