Face au gouvernement, "formez ce front populaire dont le peuple a besoin", a lancé depuis Marseille Jean-Luc Mélenchon aux participants aux "marées populaires" qui défilent samedi à travers le pays.
"Les Marseillais, les premiers, vous ont ouvert le chemin du rassemblement des partis, des syndicats, des associations du peuple tout entier !", a déclamé le chef de file des Insoumis, retrouvant ses accents de tribun, juché sur une caisse de bois, au milieu de milliers de partisans.
À Marseille, Jean-Luc Mélenchon harangue la foule #MareePopulairehttps://t.co/m7Ax6YKZRNpic.twitter.com/Fho7EFy305
— BFMTV (@BFMTV) 26 mai 2018
"Formez ce Front populaire (...) pour que l'on commence l'ère du partage, du renouveau, d'une autre société", a-t-il poursuivi, avant que le cortège ne s'élance du Vieux-Port. "Ne comptez que sur vous, il n'y aura pas de sauveur suprême", a ajouté le député de Marseille, soulignant que ces marches n'étaient "la propriété d'aucune organisation" et d'aucun de leurs dirigeants, mais témoignant sa "reconnaissance" aux syndicats et à la CGT en particulier, qui "la première a appelé au rassemblement".
À la #MareePopulaire de #Marseille. pic.twitter.com/7LybQ6Uusi
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La "tête dure" d'Emmanuel Macron. "Il faut que la tête dure de Monsieur Emmanuel Macron entende ce message du peuple populaire, comme on dit", a déclamé Jean-Luc Mélenchon, rappelant les luttes des personnels hospitaliers et des étudiants ou encore la question des moyens policiers face aux trafics à Marseille. "Vous nous répondez qu'il n'y a pas d'argent ? Écoutez le peuple qui crie, et qui vous dit nous ne vous croyons pas parce que vous nous mentez !", a-t-il ajouté, rappelant des mesures fiscales jugées injustes et favorables aux "riches".
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"Au nom des pauvres". "Le pays est riche, le pays doit partager. Il est assez que ce soit les mêmes qui aient toujours tout (...) Au nom des pauvres, des humiliés, des sans-toit, des mineurs abandonnés, nous vous disons 'Assez !' Nous voulons partager, nous voulons travailler, nous voulons enrichir la vie de chacun", a-t-il déclaré. Le peuple "veut travailler et déployer son intelligence, au service de la communauté humaine et d'une civilisation qui ne serait pas entièrement vouée à l'égoïsme social, au chacun pour soi, à laisser crever les autres pendant que d'aucuns se gobergent", a-t-il encore lancé, sous les applaudissements.