Fraude fiscale : l'enquête visant le député LFI Carlos Martens Bilongo classée sans suite

L'enquête visant le député LFI Carlos Martens Bilongo pour fraude fiscale, blanchiment et abus de biens sociaux a été classée sans suite par le parquet de Nanterre. L'enquête avait été ouverte mi-avril 2023, après un signalement de Tracfin, la cellule de renseignement financier de Bercy.
Le parquet de Nanterre a classé sans suite l'enquête pour fraude fiscale, blanchiment et abus de biens sociaux visant le député LFI Carlos Martens Bilongo "en l'absence d'infraction", selon l'avis de classement consulté lundi par l'AFP.
Mi-avril 2023, une enquête a été ouverte par le parquet de Pontoise contre l'Insoumis de 34 ans pour fraude fiscale et blanchiment de capitaux à la suite d'un signalement de Tracfin, la cellule de renseignement financier de Bercy. Une affaire révélée un mois plus tard par BFMTV. Selon la chaîne, le député était notamment soupçonné d'avoir dissimulé un peu moins de 200.000 euros aux autorités entre 2018 et 2022.
"C'est toute sa probité, son honneur et sa famille qui ont été salies", selon l'avocat
La procédure avait ensuite été dépaysée à Nanterre avant d'être finalement classée le 3 janvier 2025 "en l'absence d'infraction pénale caractérisée". "C'est toute sa probité, son honneur et sa famille qui ont été salies par ces accusations que l'on sait désormais mensongères", a estimé son avocat Arié Alimi, dans un communiqué transmis à l'AFP.
"Je n'avais rien fait", a déclaré le député, décriant le "cyberharcèlement d'une rare intensité" et le "non-respect de la présomption d'innocence" dont il a fait l'objet au cours de la procédure.
Carlos Martens Bilongo a également précisé demander l'ouverture d'une "commission d'enquête sur l'usage de Tracfin" ainsi que son intention de déposer plainte par le biais de son avocat "pour dénonciation calomnieuse".
Carlos Martens Bilongo a été élu en juin 2022 sous l'étiquette de la Nupes, mettant fin aux 14 années de mandat du baron local François Pupponi, figure socialiste du Val-d'Oise qui avait rejoint le parti présidentiel.