La procédure entamée au lendemain de l'assassinat de l'enseignant Samuel Paty a abouti. L'association BarakaCity a été dissoute mercredi en Conseil des ministres, accusée par le gouvernement de "relations au sein de la mouvance islamiste radicale" et de "se complaire à justifier des actes terroristes", a annoncé Gérald Darmanin dans un tweet.
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Une série de mesures
Cette ONG, présidée par Driss Yemmou, dit Idriss Sihamedi, "incitait à la haine, entretenait des relations au sein de la mouvance islamiste radicale, se complaisait à justifier des actes terroristes", a fait valoir le ministre de l'Intérieur, qui avait réclamé sa dissolution. Le décret portant dissolution de l'association précise : "par l'intermédiaire du compte personnel Twitter de son président ainsi que des comptes Facebook et Twitter de l'association, elle diffuse et invite à la diffusion d'idées haineuses, discriminatoires et violentes". Le texte indique également que du matériel de "propagande islamiste" a été trouvé au domicile de Driss Yemmou, ainsi qu'une revue produite par un organe dépendant de l'Etat islamique.
L'association BarakaCity a été dissoute en conseil des ministres ce matin.
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) October 28, 2020
Comme le détaille le décret que j’ai présenté, elle incitait à la haine, entretenait des relations au sein de la mouvance islamiste radicale, se complaisait à justifier des actes terroristes. A lire pic.twitter.com/GEDAN4S9kT
A la suite de l'assassinat de Samuel Paty, Gérald Darmanin a promis "une guerre contre les ennemis de la République" et lancé une série d'opérations visant la mouvance islamiste. Outre la dissolution de Barakacity, il avait assuré de la fermeture temporaire de la mosquée de Pantin. Le gouvernement a en outre dissous le collectif pro-palestinien Cheikh Yassine fondé par le militant islamiste Abdelhakim Sefrioui, mis en examen pour "complicité d'assassinat terroriste" dans l'enquête sur l'attentat des Yvelines. Gérald Darmanin souhaite aussi la dissolution du Collectif contre l'islamophobie en France (CCIF), estimant qu'il est en réalité "une officine islamiste" qui oeuvre "contre la République".