Le maire de Nice Christian Estrosi a annoncé jeudi que "des moyens très conséquents" en matière de sécurité seraient mis en oeuvre par l'État avant l'acte 19 des "gilets jaunes" samedi, et une rencontre le lendemain entre Emmanuel Macron et le président chinois Xi Jinping sur la Côte d'Azur.
"Un périmètre extrêmement large"
"Il nous a été précisé que des moyens très conséquents seraient mobilisés. Ce dispositif, tant du côté frontalier italien et à l'ouest de notre région, puisque c'est un dispositif qui s'étend bien au-delà de Nice, va permettre un certain nombre d'interpellations et d'interceptions d'individus qui souhaiteraient se rendre à Nice", a détaillé Christian Estrosi lors d'un point presse, après une visioconférence avec le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner. L'interdiction de manifester que devrait décréter dans un arrêté vendredi le préfet des Alpes-Maritimes s'appliquera sur un "périmètre extrêmement large", plus qu'à Paris, Bordeaux et Toulouse, allant de l'aéroport jusqu'à l'hypercentre et s'étendant dans plusieurs quartiers touristiques et de la ville ancienne.
"Ce qui ne veut pas dire que pour tout ce qui se trouve en dehors du périmètre il n'y ait pas de dispositif exceptionnel", a précisé Christian Estrosi, pour qui "le droit de manifester est fondamental, (mais) casser est un délit". "Tout sera fait et doit être fait pour que les rideaux (des commerces) soient ouverts et que la vie prenne le dessus sur les inquiétudes", a ajouté le maire LR, qui rencontrait ensuite des représentants des commerçants aux côtés de la direction départementale de la sécurité publique (DDSP).
Des manifestations pacifiques à Nice depuis novembre
Christian Estrosi, qui avait interpellé le Premier ministre et le ministre de l'Intérieur mardi soir après l'annonce d'un appel "national" à manifester des "gilets jaunes", s'est dit "beaucoup moins inquiet" qu'avant l'annonce des moyens mis en oeuvre et du périmètre d'interdiction. À Nice, les manifestations de "gilets jaunes" sont restées pacifiques depuis novembre. La ville, comme Toulouse ou Montpellier, fait partie des lieux dans lesquels des "appels nationaux" à manifester ont été lancés sur les réseaux sociaux avant "l'acte 19" des "gilets jaunes".