L'État a décidé de renforcer son fonds de soutien aux commerçants des centres-villes affectés ou dégradés par les manifestations de "gilets jaunes", pour lequel 34 communes ont été retenues, a annoncé Matignon mercredi.
Le montant de ce fonds, annoncé début février par le Premier ministre Édouard Philippe lors d'un déplacement à Bordeaux, est finalement porté à 5,5 millions d'euros, contre 3 millions initialement prévus, indique son cabinet dans un communiqué.
Sept villes réunionnaises concernées
Les 34 centres-villes retenus, qui se trouvent dans 11 régions françaises, sont : Avignon, Besançon, Béthune, Bordeaux, Bourg-en-Bresse, Brest, Calais, Charleville-Mézières, Chaumont, Dijon, Dole, Epinal, Lille, Lyon, Mâcon, Marseille, Nantes, Nevers, Paris, Ploërmel, Quimper, Rennes, Rouen, Saint-Avold, Saint-Etienne, Toulon et Toulouse, en ce qui concerne la métropole. Outre-mer, sept villes réunionnaises sont concernées : Le Port, Le Tampon, Saint-André, Saint-Denis, Saint-Louis, Saint-Paul et Saint-Pierre.
Le soutien de l'État vise à compléter les aides et soutiens financiers décidés par les collectivités, a-t-on souligné à Matignon.
Les actes de vandalisme ont coûté 200 millions d'euros aux assureurs au 16 mars
Les actes de vandalisme en marge des manifestations des "gilets jaunes" ont coûté 200 millions d'euros aux assureurs depuis le début du mouvement jusqu'au 16 mars inclus, selon une estimation de la Fédération française de l'assurance (FFA) remontant à fin mars. L'essentiel de cette somme (175 millions) concerne les indemnisations des dégradations et des pertes d'exploitation des entreprises. Les 25 millions restants ont été consacrés aux voitures et habitations.
Un système de franchise unique avait notamment été mis en place avec les assureurs pour les commerçants subissant des dommages plusieurs samedis de "gilets jaunes".