Le pape François a comparé l'avortement au recours à un "tueurs à gages". Des propos qui n'ont pas manqué de faire bondir Valéry Giscard d'Estaing, sous le septennat duquel fut légalisé le recours à l'IVG. "Je regrette cette expression", a-t-il déclaré jeudi au micro de Nikos Aliagas sur Europe 1.
Deux papes, deux désaccords. "J’ai rencontré pendant mon septennat les papes qui étaient en fonction, il y en a eu deux, nous avons parlé, ils étaient en désaccord, je leur ai dit qu’à mon avis ils se trompaient", se souvient l'ancien président de la République. "Je leur ai dit que c’était leur responsabilité personnelle, mais que je ne changerai pas la mienne…"
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Une bataille historique. Et de rappeler que la dépénalisation de l'avortement, en 1975, fut l'une des grandes batailles de sa présidence. "Simone Veil l’a simplement défendu au Parlement, mais l’idée de cette dépénalisation venait de ma campagne présidentielle", pointe-t-il. "Parce que lorsqu’il y avait un avortement, on poursuivait la personne et le médecin, et on pouvait les condamner à six mois de prison. Ça datait de 1917… un texte étrange. C’était inacceptable", rappelle-t-il.