Le candidat à la présidence du parti Les Républicains Guillaume Larrivé veut inscrire dans la Constitution le "refus de la marchandisation des corps" et donc "l'interdiction totale de la gestation pour autrui" (GPA). "Je souhaite qu'à la faveur de ce débat sur la loi relative à la bioéthique nous affirmions, nous Les Républicains, notre refus absolu de la marchandisation des corps", a expliqué sur RTL le député de l'Yonne, qui votera aussi contre l'extension de la procréation médicalement assistée (PMA) à toutes les femmes.
"Je déposerai à l'Assemblée nationale cette semaine une proposition de loi constitutionnelle pour inscrire à l'article 1er de la Constitution le principe d'indisponibilité du corps humain", a-t-il annoncé. "Ça veut dire très concrètement qu'aucun traité international, aucune loi, aucun contrat ne pourrait remettre en cause ce principe et cela aboutira à une interdiction totale des conventions de mère porteuse, ce qu'on appelle la gestation pour autrui."
"L'extrême violence d'une convention de mère porteuse"
"On parle beaucoup de la lutte contre les violences faites aux femmes, il faut quand même qu'on se rende compte de l'extrême violence que constitue une convention de mère porteuse, louer le ventre d'une femme, l'utiliser comme une chose, vendre un enfant, c'est une violence inouïe à l'endroit de l'humanité", a argumenté le député. "Aujourd'hui la GPA n'est pas autorisée en droit français mais, en réalité, elle est autorisée dans certains pays à l'étranger et par des détournements juridiques, elle a des effets reconnus dans notre droit français."
La première grande réforme sociétale du quinquennat Macron, l'extension de la PMA à toutes les femmes, a été présentée en Conseil des ministres le 24 juillet avant son examen à l'Assemblée à la rentrée. L'ouverture de la PMA aux couples de lesbiennes et aux femmes célibataires est la mesure phare du projet de loi de bioéthique, destiné à réviser la loi de 2011. L'exécutif et la majorité sont en revanche opposés à la GPA.