Sophie Cluzel appelle les médias à accentuer leurs efforts concernant l'inclusion des personnes en situation de handicap. 3:37
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Antoine Terrel , modifié à
Vendredi, sur Europe 1, la secrétaire d'État a déploré les chiffres du dernier baromètre du CSA sur la présence des personnes en situation de handicap à la télévision. "Il faut qu'on avance", demande-t-elle, prévenant qu'en l'absence de progrès d'ici un an, le gouvernement pourrait se montrer "un peu plus coercitif".
INTERVIEW

Les chiffres sont jugés "inacceptables" par le Conseil supérieur de l'audiovisuel. Dans son baromètre annuel, le CSA déplore un manque de diversité à la télévision, et notamment l'absence encore beaucoup trop grande des personnes en situation de handicap, qui ne représentent que 0,7% des intervenants à l'antenne. Invitée à réagir à ce constat, vendredi, sur Europe 1, la secrétaire d'État Sophie Cluzel reconnaît que "cela ne progresse pas du tout". Et prévient qu'en l'absence de progrès significatifs d'ici l'année prochaine, le gouvernement pourrait se montrer "plus coercitif", avec la possible instauration d'une "part non négociable". 

"Cela fait quatre ans que ça stagne. On s'indigne, et pourtant ça n'avance pas", déplore la membre du gouvernement, qui estime qu'"il va falloir qu'on travaille un peu plus en profondeur" avec les médias concernés. Et de rappeler que de nombreux médias avaient signé en décembre 2019 une charte pour améliorer la représentation de la diversité en leur sein. 

"On a une année pour changer la donne"

"Il faut qu'on change la donne", martèle Sophie Cluzel. Mais comment ? Par une politique de quotas ? "Il faut une imposition d'une part non négociable de représentation de la diversité", répond la ministre, au micro de Philippe Vandel, préférant ce terme à celui de quota, à la connotation "pas positive". "On a des moyens pour faire du 'sourcing' de personnes en situation de handicap dans les emplois". 

Sophie Cluzel met donc la pression aux chaînes de télévision. "Si le baromètre n'a pas bougé à la prochaine édition, nous aurons une part non négociable". "Nous allons travailler en concertation avec les médias et le CSA, mais il faut qu'on avance et qu'on franchisse une marche supplémentaire". 

"On a une année pour travailler et changer la donne", insiste l'invitée d'Europe 1. "Et si les médias n'arrivent pas à trouver (de personnes en situation de handicap), il va certainement falloir être un peu plus coercitif."