"Nous sommes 68 millions de Français, moins 42 vies fauchées". Ce mercredi, dans la cour d'honneur des Invalides à Paris, le président de la République Emmanuel Macron a rendu hommage aux franco-israéliens morts lors de l'attaque du 7 octobre en Israël, perpétrée par le Hamas. Invité ce jeudi matin dans La Grande interview Europe 1-CNews, l'ancien Premier ministre Manuel Valls a salué la grande dignité de cette cérémonie. Au micro de Sonia Mabrouk, il insiste : "En Israël, en Europe, en France, nous faisons face évidemment, avec des nuances, des contextes différents, à la même menace : celle de l'islamisme, du djihadisme. Cet islam politique qui a fait d'ailleurs de l'Europe et des communautés arabo-musulmanes issues de l'immigration l'objectif principal pour créer les conditions d'une sécession de fractures au sein de nos sociétés".
"Et une démocratie comme Israël est confrontée, comme nous, à cette menace qui vise à la détruire. Puisque l'islamisme veut détruire non seulement les Juifs, mais les chrétiens, l'Occident, la démocratie, nos valeurs universelles", poursuit l'ancien chef du gouvernement, dont le souvenir des attentats du 13 Novembre reste encore présent.
L'islamisme, "une des menaces les plus lourdes que nous ayons à affronter"
"Il ne faut pas avoir peur de désigner l'ennemi", poursuit-il. "Nous vivons depuis près de dix ans avec ces actes terroristes. Cette menace terroriste, elle n'est pas derrière nous, elle est devant nous. Au lendemain des attentats de janvier 2015 avec Charlie Hebdo, de l'Hypercacher et de Montrouge, j'avais dit à des jeunes lycéens qu'ils allaient vivre, que leur génération allait vivre avec cette menace. Il faut donc nommer la menace", ajoute Manuel Valls.
Pour l'ancien socialiste, l'islam politique est "l'une des menaces les plus lourdes que nous ayons à affronter. Elle est existentielle parce qu'il ne s'agit pas d'une menace extérieure, mais d'une menace qui vient de notre propre sang, de nous, de nos quartiers. C'est une menace très lourde qui est en plus, accompagnée d'un tsunami antisémite, d'une haine des Juifs", conclut-il.