Des concertations seront ouvertes "dès le mois de novembre" pour réviser la liste des métiers en tension, a indiqué jeudi le ministre du Travail Olivier Dussopt, alors que le gouvernement veut favoriser l'emploi des travailleurs immigrés dans les secteurs en pénurie de main d'œuvre.
"Dès le mois de novembre, ce mois-ci, j'ouvre des concertations avec les partenaires sociaux (...) pour, en nous appuyant sur des données économiques, réviser cette liste, faire en sorte que les métiers qui ne sont pas en tension ne soient pas dans cette liste (...) et que les métiers qui sont devenus des métiers en tension puissent l'intégrer", a déclaré Olivier Dussopt sur Franceinfo.
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"Il existe déjà une liste de métiers en tension. Cette liste, qui correspond à peu près à une trentaine de métiers, de secteurs, est fixée par décret. Elle a une déclinaison régionale pour tenir compte des caractéristiques de l'économie, et elle doit être révisée à intervalles réguliers. Nous avons prévu de la réviser pour début 2023", a-t-il ajouté.
"Il n'y a rien de massif à tout ça"
Le gouvernement a dévoilé mercredi les grandes lignes de son projet de loi sur l'immigration, dont il a vanté l'"équilibre" entre durcissement sur les expulsions et main tendue pour les travailleurs immigrés. Olivier Dussopt a notamment plaidé pour un titre de séjour "métier en tension", afin de recruter dans les secteurs en pénurie de main d'œuvre. "Ça concerne entre quelques milliers et quelques dizaines de milliers de personnes", a précisé le ministre sur Franceinfo. "Ce n'est pas un plan de régularisation massive".
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Pour les "personnes qui sont sur notre territoire depuis longtemps, qui travaillent, mais qui sont en situation irrégulière et qui occupent des postes aujourd'hui dans des secteurs qu'on appelle les métiers en tension", ce "que nous proposons, c'est de mettre fin à une forme d'hypocrisie et au cas par cas de permettre à ces hommes et à ces femmes (...) de demander leur régularisation et d'obtenir un titre de séjour dans ce cadre", a-t-il expliqué. "Ce que nous proposons, c'est une régularisation au cas par cas. Il n'y a rien de massif à tout cela", a-t-il insisté.