Référendum sur l'immigration pour Les Républicains, remise en cause de l'accord franco-algérien de 1968 par l'ancien Premier ministre Édouard Philippe... Le sujet migratoire fait un retour en force dans l'actualité. Alors que le gouvernement souhaite déposer un projet de loi sur ce thème en juillet, les partis de droite multiplient les propositions.
Des idées qui surprennent
"Il y a un alignement sur nos positions historiques qui est assez impressionnant", s'amuse le député RN Jean-Philippe Tanguy. "Il y a les LR évidemment, Edouard Philippe aussi. Celle-là, je l'avoue, je ne l'avais pas vu venir. Il remet en cause les accords avec l'Algérie. Évidemment, il n'a jamais remis en cause quand il était Premier ministre", regrette-t-il au micro d'Europe 1.
"Il y a un an, quand Marine madame Marine Le Pen faisait ses propositions, elle était qualifiée par Monsieur Larcher, président du Sénat, de vouloir remettre en cause la Constitution, l'Etat de droit, qu'il était impossible de dénoncer l'accord avec l'Algérie. Et maintenant, tout ce qui était impossible en campagne électorale pour décrédibiliser Marine Le Pen devient possible pour conquérir le cœur des électeurs", poursuit le député de la Somme.
"Des hypocrites"
Mais si les idées sont partagées, pas question pour autant de favoriser une alliance avec les Républicains. "Ce sont des hypocrites", juge l'élu du Rassemblement national au micro de Sonia Mabrouk. "C'est-à-dire qu'à la fin, Les Républicains parlent comme nous, font comme nous, mais sauvent toujours la tête de Monsieur Macron qui veut faire venir un record d'immigrés légaux et malheureusement clandestins. Donc c'est toujours pareil avec LR", regrette-t-il.
Le gouvernement souhaiterait grâce à son projet de loi, pouvoir régulariser des travailleurs sans papiers pour lutter contre la pénurie de main-d'œuvre. Une aberration pour le Rassemblement national, qui juge "que les clandestins légalisés si je puis dire, seront remplacés par d'autres clandestins", conclut Jean-Philippe Tanguy.