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INFO EUROPE 1 : Bruno Retailleau « ouvert » à d’autres moyens qu’une nouvelle loi pour maitriser l’immigration

Alexandre Chauveau - Mis à jour le . 1 min

Alors qu’Olivier Faure menace de censurer le prochain gouvernement de François Bayrou en cas de nouvelle loi immigration, celle-ci, initialement souhaitée par le ministre de l’Intérieur, pourrait ne pas voir le jour. Bruno Retailleau n’est pas fermé à l’idée de faire appliquer certaines mesures autrement que par un nouveau texte.

Si Bruno Retailleau n’a rien perdu de sa détermination à réguler l’immigration, le ministre de l’Intérieur démissionnaire ne fait pas du vote d’une nouvelle loi, un totem. Selon nos informations, c’est ce qu’il a indiqué vendredi soir à François Bayrou lors de leur entrevue à Matignon. Le sujet apparaît crucial alors que le RN comme la gauche menacent de renverser le Premier ministre. Samedi, Olivier Faure et Boris Vallaud (PS) ont posé leur condition : une nouvelle loi immigration provoquerait la censure immédiate des socialistes.

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Les deux objectifs inchangés de Bruno Retailleau

Les deux objectifs de Bruno Retailleau restent néanmoins inchangés : la lutte contre l’immigration illégale et la maîtrise de l’immigration légale. Mais sur la méthode, le ministre reste ouvert : certaines mesures pourraient ainsi être adoptées autrement que par le vote d’un nouveau texte. C’est le cas par exemple de la diminution du budget accordé à l’Aide Médicale d’Etat (AME), amendable via un projet de loi de financement de la Sécurité sociale, tout comme le conditionnement de certaines prestations sociales pour les étrangers à une durée minimum de séjour.

Autre volonté de Bruno Retailleau, selon un conseiller : le rétablissement du délit de séjour irrégulier, qui pourrait être porté soit par le futur Garde des Sceaux, soit par une proposition de loi venue de l’Assemblée ou du Sénat. Enfin, la lutte contre les réseaux de passeurs peut s’effectuer dans le cadre législatif actuel selon Beauvau, et nécessite surtout une meilleure coordination des polices européennes. Toutes ces mesures sont présentées par un proche du ministre, non pas comme une marotte de Bruno Retailleau, mais comme une réponse à l’attente d’une immense majorité de Français pour plus de fermeté en matière d’immigration. "Sur les moyens, tout est possible, tant que le cap et l’ambition restent les mêmes", résume un conseiller du ministre.

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Reste à savoir comment cette nouvelle sera reçue par Marine le Pen, très attentive à la question de l'immigration. Le sujet devrait s'inviter au menu de la discussion ce lundi à Matignon entre la présidente des députés RN et François Bayrou.