Son lancement de campagne polémique porte finalement ses fruits. Selon les informations d'Europe 1, Éric Zemmour a reçu plus de deux millions d'euros de dons quelques jours après s'être officiellement déclaré candidat à la prochaine élection présidentielle. L'ex-polémiste peut donc structurer son parti et lancer des opérations d'adhésions, avec un matelas financier confortable. Cette barre des deux millions d'euros devait être atteinte pour la veille du premier tour qui est prévu le 10 avril. La collecte va donc beaucoup plus vite que prévu.
Des cartons entiers de courriers avec des chèques tous les jours
Dans le petit bureau du directeur financier, au fond d'un couloir du QG de campagne, ce sont des cartons entiers de courriers avec des chèques qui arrivent tous les jours. Leur montant moyen est de 60 euros, mais cela peut monter parfois à plusieurs centaines voire milliers d'euros, dans la limite des 7.500 par donateurs comme le fixe la loi.
L'essayiste peut également compter sur une autre source de revenus, celle des adhésions au parti Reconquête qu'il a officiellement lancé dimanche dernier au meeting de Villepinte. En tout, 40.000 cartes ont déjà été vendues. Éric Zemmour parle là d'un succès inespéré. Le prix minimum de l'inscription est fixé à 30 euros, ce qui pourrait donc représenter au moins 1,2 million d'euros supplémentaires dans les caisses du parti de l'essayiste.
Un premier déplacement à l'étranger, en Arménie
Fort de ce matelas financier, le candidat Zemmour va effectuer samedi son premier voyage à l'étranger, en Arménie. Si l'équipe du polémiste n'a pas encore dévoilé le programme, la symbolique sera forte. Pour Éric Zemmour, c'est l'occasion de "réaffirmer son soutien au peuple arménien, victime d'une guerre terrible". L'essayiste va parler du rôle de la France dans cette zone, et notamment des relations avec la Turquie d'Erdogan. Le président turc qui est d'ailleurs très souvent la cible des discours d'Éric Zemmour.
L'Arménie a une longue histoire avec la France. Dans l'Hexagone, il y a une importante communauté arménienne qui vote traditionnellement à droite. C'est donc aussi un enjeu pour l'essayiste, qui n'est pas le seul candidat à s'y rendre. La candidate des Républicains, Valérie Pécresse, devrait y faire elle aussi son premier déplacement à l'étranger dans les prochaines semaines.