Les députés et sénateurs réunis en Congrès à Versailles ont très largement approuvé lundi l'inscription dans la Constitution de l'interruption volontaire de grossesse, la France devenant le premier à pays à le faire de manière explicite. Au total, 780 parlementaires ont approuvé l'introduction à l'article 34 du texte fondamental de la phrase : "La loi détermine les conditions dans lesquelles s'exerce la liberté garantie à la femme d'avoir recours à une interruption volontaire de grossesse".
Une fierté pour Frédéric Valletoux, ministre délégué chargé de la Santé et de la Prévention, invité de La Grande interview Europe 1-CNews mardi. "Je l'ai vécu avec beaucoup de fierté et sans doute comme un moment historique aussi", a-t-il déclaré.
"Un moment d'unité nationale"
Lundi, le ministre a vu "un moment d'unité nationale où les votes, très largement, se sont portés pour voter cette inscription. Des discours empreints, pour la très grande majorité, de beaucoup de hauteur de vue, quels que soient les orateurs, un moment où la nation semblait soudée derrière cette idée de faire passer des étapes supplémentaires, de donner des droits supplémentaires aux femmes, une reconnaissance", a-t-il poursuivi.
L'annonce des résultats du vote par la présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet, première femme à présider le Congrès, a entraîné une explosion de joie sur les fauteuils rouge vif de l'hémicycle et sur la place du Trocadéro à Paris, où plusieurs centaines de personnes s'étaient rassemblées pour visionner les débats sur écran géant. "L'inscrire dans la Constitution a fait consensus et je m'en félicite", a réagi le ministre Frédéric Valletoux qui a indiqué désormais œuvrer à "garantir l'accès à l'IVG partout sur le territoire dans des conditions de sécurité et de qualité des soins qui soient les mêmes pour toutes les femmes".