L'inscription de l'IVG dans la Constitution lundi au Congrès "ne rend absolument pas" caduque la clause de conscience des professionnels de santé, a assuré dimanche le ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti.
"C'est une protection que l'on doit aux femmes"
"Le médecin qui ne voudra pas (pratiquer une IVG) aura évidemment le droit et la liberté de ne pas vouloir. On ne va pas violer les consciences. Et ça, c'est d'ores et déjà garanti par la Constitution", a affirmé le garde des Sceaux sur Radio J en rappelant que "la liberté de conscience est déjà constitutionnelle". "On est sur des questions sociétales et il faut respecter les convictions des uns et des autres", a-t-il ajouté. "Il n'y a aucune crainte, ni pour les médecins, ni pour les sages-femmes".
>> LIRE AUSSI - IVG dans la Constitution : tout ce qu'il faut savoir sur le Congrès, qui se réunit ce lundi
La France, à rebours de nombre de pays où l'avortement recule, va devenir lundi le premier pays à inscrire explicitement dans sa Constitution l'interruption volontaire de grossesse. "Il ne faut pas attendre qu'un droit soit réellement menacé pour le protéger", a estimé Éric Dupond-Moretti. "C'est une protection que l'on doit aux femmes", a-t-il dit. "Je suis très heureux que demain, nous allions au Congrès et que nous portions ce texte dont j'ai la faiblesse et l'immodestie de penser qu'il est un texte historique", a insisté le ministre de la Justice.