Les députés et sénateurs ont rendez-vous avec l'Histoire ce lundi. Une formule utilisée trop souvent à tort, ici, c'est à raison. Le Congrès devrait faire entrer le droit garanti des femmes à l'interruption volontaire de grossesse (IVG) dans la Constitution. La dernière révision de la table des lois fondamentales remonte à 2008. Comment va se dérouler ce Congrès ?
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Emmanuel Macron absent
Transportés depuis Paris vers Versailles par une quinzaine de bus, les 925 parlementaires prendront place dans l’hémicycle du Château de Versailles à 15h30. Les députés et sénateurs siègeront par ordre alphabétique et non par groupe politique.
La présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, ouvrira la séance par une prise de parole sur le droit des femmes, confie l'un de ses proches. Ensuite, le Premier ministre Gabriel Attal prononcera un discours pour représenter l’exécutif, car les textes interdisent au président Emmanuel Macron d'être présent lors d'une révision constitutionnelle. Les rapporteurs du texte s'exprimeront par la suite avant les orateurs des 18 groupes politiques représentés à l'Assemblée et au Sénat.
Une majorité des trois cinquièmes des suffrages exprimés requise
Le vote se tiendra dans des salles situées à côté de l'hémicycle où des urnes électroniques ont été installées. Après trois heures de séances, si la majorité requise des trois cinquièmes des suffrages exprimés est atteinte, l'adoption de la révision constitutionnelle sera authentifiée par un sceau du Congrès lors d'une cérémonie dans la bien nommée salle du sceau et les mots suivant devraient être ajoutés à l'article 34 de la Constitution : "La loi détermine les conditions dans lesquelles s'exerce la liberté garantie à la femme d'avoir recours à une interruption volontaire de grossesse (IVG)".