Jean-Luc Mélenchon, candidat à l'élection présidentielle de La France Insoumise, juge que "la nature de (sa) candidature a changé" et qu'il devient une "figure rassurante", dans une interview au Journal du dimanche.
"Décollage". La "conjonction de la grande marche du 18 mars pour la VIe République et du débat du 20 mars a provoqué mon décollage. La nature de ma candidature a changé", considère Jean-Luc Mélenchon. Outre les qualités de son programme "et sans doute les (s)iennes", le candidat estime que "les autres candidats se sont démonétisés à une vitesse incroyable et de manière inattendue". "Tout cela donne un relief particulier à ma candidature. Je deviens une figure rassurante. Je pense que les gens ont soif d'humanité !", ajoute Jean-Luc Mélenchon, en progression dans les récents sondages, où il creuse l'écart avec le socialiste Benoît Hamon.
Pas de "bataille de bac à sable". "Je suis un chemin balisé. Du coup, j'apparais pour beaucoup comme une solution raisonnable... Non, pas raisonnable... raisonnée. Avec moi, il y a des étapes, un calendrier, une méthode", plaide encore le candidat de la France insoumise. Interrogé sur l'appel de Benoît Hamon à se rallier à sa candidature, qu'il a refusé cette semaine, le candidat LFI répond : "Non. Je ne m'occupe pas de lui. Je ne veux pas être dans une bataille de bac à sable entre deux personnes qui se disputent le même seau ! Les électorats ne s'additionnent pas". "Vous en avez eu la démonstration avec Benoît Hamon et Yannick Jadot (EELV). Additionnés, ils devraient être à 19 % ! Ils se sont divisés par deux", lance-t-il.
Un second tour "aussi stupéfiant que le premier". "Hamon est une bonne personne", poursuit Jean-Luc Mélenchon, "mais il représente le PS, le parti du discours du Bourget, qui complote encore un accord aux législatives avec (Emmanuel) Macron (candidat d'En Marche !) devenu son candidat officieux". Quant au second tour de la présidentielle, "on verra ", mais il "sera aussi stupéfiant que le premier". "Il y a 10 ou 15 millions d'électeurs qui n'ont pas pris leur décision. Qui peut dire ce qui va sortir de tout ça ?", lance-t-il.