L'ancien ministre socialiste condamné pour fraude fiscale Jérôme Cahuzac estime lundi "avoir purgé sa dette" et ne "s'interdit rien" sur un éventuel retour en politique, via un mandat local ou national. "Faire de la politique, c'est la conquête du pouvoir et c'est l'action publique. L'action publique ne peut s'exercer qu'avec une légitimité, c'est-à-dire avec un mandat. Il est clair que je ne m'interdis rien", a déclaré sur France inter l'ancien maire de Villeneuve-sur-Lot, âgé de 71 ans.
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Jérôme Cahuzac avait démenti "les yeux dans les yeux" devant les députés détenir un compte caché à l'étranger après les révélations de Mediapart en 2013. Cinq ans plus tard, il avait été condamné en 2018 pour fraude fiscale à quatre ans de prison, dont deux avec sursis, et cinq ans d'inéligibilité. "J'ai payé d'un bannissement social ce mensonge. J'ai payé les illégalités de prison et d'amende", a-t-il souligné. "Ayant purgé ma dette, j'ai retrouvé l'entièreté de mes droits (...), le droit de penser, de m'exprimer", a-t-il justifié.
Sur le plan politique, l'ancien ministre du Budget, exclu du Parti socialiste, a dénoncé la "soumission" de son ancien parti à LFI pour "sauver quelques sièges de députés". "Ils ont vendu toute la gouvernance et tout l'esprit de responsabilité, tout le bilan du parti de ces 40 dernières années", a-t-il dénoncé. Selon lui, la Nupes met la gauche dans "l'incapacité absolue de retrouver le pouvoir".