La réforme des retraites est sur toutes les lèvres depuis la rentrée du gouvernement. Du côté des armées néanmoins, on s'interroge : les militaires, les policiers et les gendarmes seront-ils concernés par cette réforme ? Si les rumeurs vont bon train dans un sens comme dans l’autre, les arbitrages définitifs doivent être rendus par la Première ministre Élisabeth Borne mardi 10 janvier. Pour l'exécutif, c'est déjà un sujet très délicat.
Tous logés à la même enseigne ?
D'ores et déjà, les personnels du ministère de la Défense et de l’Intérieur s’observent tous très attentivement. Toucher à l’une ou l’autre des forces pourrait très rapidement faire l’effet d’une boule de neige de mécontents, d'où les nombreuses interrogations. Si, par exemple, les armées étaient épargnées par la réforme des retraites, qu’en serait-il des gendarmes, qui ont eux aussi un statut militaire ?
Et par ricochet les policiers, qui relèvent du même ministère que leurs cousins de la maréchaussée, s’attendraient donc à être logés à la même enseigne. Or, Gérald Darmanin a déjà assuré publiquement que les policiers et les gendarmes devront travailler plus longtemps.
Dans les armées, un report de deux ans ne serait pas sans conséquence sur la gestion des carrières. Cependant, selon nos informations, cette hypothèse est considérée en interne comme acceptable. À l’inverse, les policiers ne l’entendent absolument pas de la même oreille. Les syndicats ont déjà prévenu qu’ils se mobiliseraient en nombre et qu’ils descendront dans la rue, à un moment où justement, le gouvernement aura sans doute besoin d’eux en cas de manifestation et de troubles à l’ordre public.