L'association lyonnaise "Au nom du peuple" conteste au Front national le droit d'utiliser son nom comme slogan, le parti de Marine Le Pen assurant de son côté que les règles ont été respectées.
"Il peut y avoir une confusion entre la candidate et notre association". "Au nom du peuple" est une association loi 1901, fondée en 2013 à Lyon. Son objet : "défendre l'État de droit et l'égalité des droits", notamment en agissant auprès des élus, explique sa présidente, Corinne Morel. "Même si c'est un slogan, on comprend bien qu'il peut y avoir une confusion entre la candidate à la présidentielle et notre association", ajoute Corinne Morel. "Nous vous mettons, par conséquent, en demeure de retirer sous 48h, toutes mentions au nom de notre association dans vos slogans, affiches, tracts, réseaux sociaux, etc. À défaut, nous saisirons les tribunaux compétents", explique donc l'association dans une lettre ouverte à la candidate.
Le FN se défend. "Nous avons déposé le nom à l'Inpi (Institut national de la propriété industrielle, ndlr). Nous avons fait cela dans les règles", assure un porte-parole du FN qui explique que, si l'association conteste, elle devra le faire en justice. "L'association lyonnaise n'a rien déposé a l'Inpi. Pour le compte de Marine Le Pen, on a déposé 'au nom du peuple' dans certaines classes, notamment l'activité politique. On voit pas très bien comment ils peuvent justifier leur antériorité", explique de son côté Wallerand de Saint-Just, trésorier du parti.
La marque déposée à L'inpi. La marque a en effet été déposée à l'Inpi le 13 juin par Sighild Blanc, une très proche de Frédéric Chatillon, patron de la société Riwal qui a fourni nombre de prestations au Front national pendant les campagnes électorales de 2012. Sighild Blanc et Frédéric Chatillon sont tous deux mis en examen dans l'enquête portant sur le financement de ces campagnes électorales.
"Jusqu'au bout". Marine Le Pen a dévoilé dimanche son slogan "au nom du peuple" lors de ses "Estivales" à Fréjus. Ce slogan devrait être le mot d'ordre de toute la campagne. "On ne s'interdit aucun complément mais oui ce sera jusqu'au bout, car c'est un parfait condensé de notre combat", avait déclaré Florian Philippot, un des vice-présidents du FN.