L'appel de Jean-Luc Mélenchon "à la rue", au "déferlement" et au "dégagisme", "ça ne peut pas marcher", a estimé lundi Stéphane Le Foll, ancien ministre et proche de François Hollande. "Pour Jean-Luc Mélenchon, c'est la rue, le déferlement, le dégagisme qui continue. Cette espèce d'idée que le peuple, que lui-même invite à descendre dans la rue, (...) va le suivre et va lui même décider". "Ça ne peut pas marcher", a déclaré Stéphane Le Foll sur France 2.
La révolution bolivarienne est tombée sur le prix du pétrole. "Regardez dans le monde, toutes ces images de tous ceux qui gouvernent en appelant au peuple, avec des grandes manifestations, des drapeaux partout. Ce n'est pas ce qui donne la meilleure image de la démocratie", a poursuivi Stéphane Le Foll dans une allusion au Venezuela. "La révolution bolivarienne, de l'aveu même (du député LFI) Alexis Corbière, est tombée sur le prix du pétrole. Ça veut dire que quand on parle de grandes révolutions, il y a un moment où si on se coupe complètement de la réalité, ça finit par vous rattraper", a-t-il dit.
Un appel à manifester le 23 septembre. Dimanche à Marseille, Jean-Luc Mélenchon a appelé "le peuple" au "combat" et à "déferler" contre la réforme du droit du travail à Paris le 23 septembre, date de mobilisation décidée par la France insoumise (LFI). La CGT, elle, appelle à une journée de mobilisation le 12 septembre. "Que les syndicats appellent à manifester, c'est le cas de la CGT, ça a toujours été le cas quand il y a un problème social, et que des partis politiques emboîtent le pas, soutiennent et aillent manifester, ça fait partie du cadre de la démocratie. Qu'un parti politique en appelle au peuple pour descendre dans la rue... Ça veut dire que le jour où on est au gouvernement, on en appelle encore au peuple pour descendre dans la rue ?", s'est-il interrogé.