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Alexandre Chauveau / Crédits photo : Christophe PETIT TESSON / POOL / AFP
Ce mardi, Emmanuel Macron devrait accepter la démission du gouvernement de Gabriel Attal, ce qui permettra aux 17 ministres députés de reprendre leur siège à l'Assemblée et de voter pour les élections du président, vice-présidents et questeurs du palais Bourbon.

Alors qu'Emmanuel Macron devrait accepter la démission du gouvernement de Gabriel Attal ce mardi, la bataille pour la répartition des postes-clés à l’Assemblée a déjà débuté. Les députés éliront à partir de jeudi, à bulletin secret, le président de l’Assemblée, les six vice-présidents ainsi que les trois questeurs du palais Bourbon. Des postes qui suscitent particulièrement les convoitises et auxquels deux députés Rassemblement national avaient eu accès lors de la dernière mandature.

Sébastien Chenu et Hélène Laporte avaient été nommés au nom de la représentativité de l’Assemblée. Mais cette fois, le RN pourrait bien être privé de tout poste à responsabilité.

Ni candidat du RN ni de LFI aux postes-clés

Lundi, en réunion de groupe, le camp présidentiel acte une décision à la quasi-unanimité : il ne soutiendra ni un candidat du RN, ni un candidat de La France insoumise à l’élection des postes-clés au palais Bourbon. Le groupe de Gabriel Attal entend ainsi réitérer à l’Assemblée le front républicain mis en place par ses électeurs au second tour des législatives. Qu'importe les 37% de voix en faveur du parti de Jordan Bardella, la majorité sortante estime répondre aux attentes de ses partisans.

Plusieurs députés estiment par ailleurs que les vice-présidences Hélène Laporte et de Sébastien Chenu, tous deux députés RN, ont largement contribué, pendant deux ans, à la normalisation du parti.

La gauche peine à s'entendre sur un nom

Yaël Braun-Pivet, candidate à sa réélection, s’était pourtant montrée attachée à ce que tous les partis soient représentés au sein de ces fonctions. La députée des Yvelines, accusée par la gauche de pactiser avec le Rassemblement national, pourrait ainsi faire les frais de cette volonté d’ouverture. En attendant, la gauche peine à s’entendre sur un nom, lequel pourrait de toute façon être vite mis en minorité si le reste de l’hémicycle se liguait contre lui. De quoi rendre, à ce stade, l’issue du scrutin particulièrement incertaine.