Front Populaire 1:37
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avec AFP // Crédits photo : JULIEN DE ROSA / AFP , modifié à
Le Nouveau Front populaire a proposé vendredi d'instaurer, en cas de victoire aux législatives anticipées, un impôt sur la fortune renforcé qui pourrait rapporter 15 milliards d'euros par an. Supprimée par Emmanuel Macron à son arrivée à l’Élysée, la transformation de l'ISF en impôt sur la fortune immobilière (IFI) avait marqué la volonté du gouvernement de renforcer l'attractivité française en matière d'investissements. 

Le Nouveau Front populaire, qui rassemble plusieurs forces de gauche, a proposé vendredi d'instaurer, en cas de victoire aux législatives anticipées, un impôt sur la fortune renforcé qui pourrait rapporter 15 milliards d'euros par an. "Nous réinstaurons immédiatement un ISF avec une composante climatique à 15 milliards d'euros", a affirmé Alexandre Ouizille, sénateur socialiste de l'Oise, au cours d'une conférence de presse annonçant le chiffrage du projet de la coalition de gauche en vue des élections législatives.

"Répondre immédiatement aux urgences"

Supprimée par Emmanuel Macron à son arrivée à l’Élysée, la transformation de l'ISF en impôt sur la fortune immobilière (IFI) avait marqué la volonté du gouvernement de renforcer l'attractivité française en matière d'investissements. Une réinstauration de l'ISF en cas de victoire du NFP pourrait ainsi rapporter "douze, treize milliards" les premières années avant de monter à 15 milliards, au lieu de "quatre, cinq" milliards dans la mouture précédente", a ainsi précisé l'économiste Julia Cagé, au cours de la conférence de presse.

Dès 2024, afin de "répondre immédiatement aux urgences", le Nouveau Front populaire entend également mettre en place une taxe sur les superprofits, qui rapporterait également 15 milliards d'euros. Ces 30 milliards d'euros serviraient à financer notamment la revalorisation des allocations personnelles au logement (APL) de 10%, l'abrogation des réformes des retraites et de l'assurance-chômage et une hausse de 10% du point d'indice des fonctionnaires. Des réformes qui coûteraient 25 milliards d'euros selon l'alliance de gauche.