Le numéro 2 du Front national de la jeunesse (FNJ) a annoncé lundi soir démissionner de ses "activités politiques", après le dépôt d'une plainte pour violences légères et insultes à caractère raciste pour les propos qu'il a semblé tenir dans une vidéo diffusée sur Internet. "Même si cette vidéo tronquée ne montre pas les incidents de la nuit, il est évident que rien ne saurait justifier de tels propos, si je les ai tenus, et qui sont à l'opposé de tout ce en quoi je crois", a tweeté Davy Rodriguez, qui avait fait l'objet dimanche d'une suspension du mouvement d'extrême droite. "Je suis horrifié des propos choquants qu'on m'y attribue et que je condamne fermement".
"Ne souhaitant pas causer de tort" au FN. "En tout état de cause, ne souhaitant pas causer de tort au parti pour lequel j'ai eu l'honneur de militer, je démissionne dès ce jour de toutes mes activités politiques," a poursuivi l'assistant parlementaire du député du Nord Sébastien Chenu, dénonçant une "vidéo volée" "postée par un compte anonyme". Lundi, le videur de la boîte de nuit visé par les propos racistes que Davy Rodriguez a semblé tenir dans cette vidéo a déposé plainte pour insultes à caractère raciste et violences légères, a fait savoir le parquet de Lille. L'enquête a été confiée à la sûreté urbaine de Lille.
— Davy Rodríguez (@DavyRodriiguez) 12 mars 2018
"Espèce de nègre de merde". Dans cette vidéo mise en ligne sur plusieurs comptes Twitter samedi soir, on voit Davy Rodriguez à la sortie d'un établissement de Lille, visiblement agité. Les personnes qui l'accompagnent tentent de l'apaiser, en faisant référence à la présidente du Front national : "Mais calme-toi, Davy, tu n'as aucun intérêt à t'énerver ! Tu crois que Marine elle aimerait te voir comme ça ?" Davy Rodriguez répond qu'il n'en a "rien à foutre". "Stop, t'es assistant parlementaire", lui rappelle ensuite un autre ami. Puis, le numéro 2 du FNJ semble prononcer : "Espèce de nègre de merde", à l'endroit d'une tierce personne. Dimanche, le cadre du FNJ avait nié "formellement" avoir tenu ces propos.