Le Premier ministre a indiqué que "tous les membres du gouvernement sont à l'aise avec le plan pour reprendre le contrôle de (notre) politique migratoire", mais ce n'est pas le cas de tous les députés LREM. Dans l'aile gauche de la majorité, l'instauration de la période de trois mois de carence avant de pouvoir accéder à la Protection universelle maladie (Puma) et la une modification de l'Aide médicale d'État (AME) font grincer des dents.
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Une quinzaine de députés ont d'ores et déjà annoncé qu'ils voteraient contre ces mesures, qui vont être examinées dès jeudi à l'Assemblée nationale dans le cadre du budget 2020. Parmi eux, le député LREM de la première circonscription du Vaucluse Jean-François Césarini.
"On a eu le rapport de l'Igas [Inspection générale des affaires sociales, ndlr] mardi, et plus de 80% des gens qui ont le droit à l'AME, ne le demandent pas", relève-t-il au micro d'Europe 1. "Donc considérer qu'il va falloir pour certains soins une entente préalable de la sécurité sociale va avoir deux conséquences : amener plus de gens aux urgences – elles n'en n'ont pas besoin – et, peut-être, réduire encore le nombre de gens qui font les démarches nécessaires. On va passer de 12 à 10%, ce sont des économies de bouts de chandelles. C'est un geste politicien, électoraliste, inefficient et un peu clientéliste."