Une phrase qui en dit peut être plus qu'il n'y parait. "On ne s'interdit rien", explique Marine Le Pen dans les colonnes du Monde. Autrement dit, la porte est ouverte à des personnalités extérieures au Rassemblement national, dans la logique d'un gouvernement d'union national après les législatives, tel que le défend Jordan Bardella.
Avec une majorité relative, "on ne pourrait pas passer une seule mesure"
À Matignon, le patron du Rassemblement national choisira les personnes les plus compétentes et "qui partagent notre philosophie", résume Marine Le Pen, qui soutient que Jordan Bardella n'acceptera le poste que s'il détient une majorité absolue à l'Assemblée nationale. Avec une majorité relative, "on ne pourrait pas passer une seule mesure", justifie la députée sortante du Pas-de-Calais. "On se prendrait une motion de censure dans les 48 heures, cela n'aurait ni queue, ni tête".
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Mais comment imagine-t-elle son rôle dans ce dispositif ? Pas au gouvernement en tout cas. Marine Le Pen se voit garder la présidence du groupe des députés Rassemblement national à l'Assemblée. "Être ministre ne me permet pas de continuer à travailler ma stature présidentielle", confie-t-elle. Car c'est bien là son objectif. Après ces législatives, Marine Le Pen ne détourne pas le regard de l'Élysée.