Le compte à rebours est enclenché pour Gabriel Attal. S'il a bien remis sa démission à Emmanuel Macron dans la matinée du lundi 8 juillet, l'Élysée a fait savoir que le président l'avait refusée, et qu'il a demandé à son Premier ministre de rester "pour le moment" afin "d'assurer la stabilité du pays". Et le temps presse pour Gabriel Attal, neuf jours avant que les députés ne prennent place dans l'hémicycle.
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La menace des motions de censure
Le 18 juillet, les parlementaires éliront le président de l'Assemblée nationale qui succédera à Yaël Braun-Pivet. Et la chambre basse se fait menaçante pour l'hôte de Matignon. Les députés pourraient effectivement user de la motion de censure. Son dépôt nécessite la signature d'un dixième des membres de l'Assemblée nationale.
Ensuite, pour être adoptée, toute motion doit réunir les voix de la majorité absolue. Et si aucun bloc ne l'a, une alliance de circonstance entre le Nouveau Front populaire et le Rassemblement national n'est pas à écarter. Ces deux blocs rassemblent 327 parlementaires qui peuvent à tout moment appuyer sur le détonateur.
Pour désamorcer cette bombe à retardement, le camp présidentiel doit donc agir vite en trouvant des alliés à sa gauche avec les socialistes et à sa droite avec Les Républicains. Ce qui, à ce stade, est loin d'être gagné.