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Le plan économique proposé par chaque parti est au cœur des législatives. Invité ce dimanche du Grand Rendez-vous Europe 1/CNews/Les Échos, Éric Coquerel, député LFI sortant de la 1ʳᵉ circonscription de la Seine-Saint-Denis, dénonce un programme similaire en matière d'économie du Rassemblement national et Renaissance.

À sept jours du premier tour des législatives, la gauche veut rassurer sur le sérieux de son programme économique, mais aussi sur la situation actuelle du pays. Invité du Grand Rendez-vous Europe 1/ CNews/ Les Échos ce dimanche, Éric Coquerel, député LFI sortant de la 1ʳᵉ circonscription de la Seine-Saint-Denis, affirme que la France n’est pas en faillite. "Aucun leader de la France insoumise n'a dit que le pays était en faillite", affirme-t-il face à Pierre de Vilno, a contrario de certains partis comme le Rassemblement national.

"On sera plus efficace que le gouvernement"

Et le député LFI sortant tient à souligner un point. "Monsieur Bardella et la Macronie ont le même programme. Il n'y a pas de différence", assure-t-il. Alors que la France est visée par une procédure européenne pour déficit public excessif, Éric Coquerel affirme qu'un tel sujet est un prétexte pour imposer des baisses de dépenses publiques de la part du gouvernement. L'exécutif "attaque la protection sociale sur lequel le gouvernement compte s'engouffrer si jamais il avait à nouveau une majorité puisqu'il nous annonce dès cette année 30 milliards de baisses de dépenses publiques, il en annonce encore plus dans les années à venir", déplore-t-il.

Toujours concernant la dette, il signale que le stock ne peut être remboursé. "Pourquoi ? Parce que vous avez une espèce de dette perpétuelle, mais que la France est considérée comme l'un des meilleurs placements par les emprunteurs. D'ailleurs, le dernier qui ait été fait, il y a eu deux fois plus de demande que d'offre", fustige le député LFI sortant. Estimée à 1,9% en 2024, la charge de la dette, dans le pire des cas, en 2027, peut atteindre 2,6 % du PIB. "Alors c'est beaucoup, ce n'est pas souhaitable en soi, mais ça ne nous met pas en faillite", rassure Éric Coquerel au micro du Grand Rendez-vous Europe 1/CNews/Les Échos.

La proposition du Nouveau Front populaire est d'augmenter les recettes pour qu'elles soient équivalentes aux dépenses qui vont provoquer une activité économique plus importante, autrement dit faire des rentrées fiscales. "Et c'est comme ça que progressivement, on arrivera à réduire la dette et vous verrez qu'on sera plus efficace que le gouvernement qui nous promet de réduire la dette pour 2027", ponctue-t-il.