Manuel Bompard 0:55
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Julien Moreau // Crédits photo : Europe 1
Les regards sont tout braqués sur le Nouveau Front populaire, lancé dans de nouvelles négociations entre ses composantes, après avoir réussi à bâtir une alliance express pour ces élections législatives. Arrivés en tête avec plus de 190 sièges, mais très loin de la majorité absolue requise (289) pour gouverner sans partage, les partis de gauche veulent pousser leur avantage pour proposer un nom pour Matignon, si possible "dans la semaine".

Les tractations à tous les étages se poursuivent au surlendemain des législatives qui n'ont pas permis de dégager une majorité claire à l'Assemblée, où les députés de gauche, ragaillardis par leur succès, mais en quête d'un consensus pour gouverner, débarquent en force, ce mardi 9 juillet.

Les regards sont avant tout braqués sur le Nouveau Front populaire, lancé dans de nouvelles négociations entre ses composantes, après avoir réussi à bâtir une alliance express pour ces élections législatives. Arrivés en tête avec plus de 190 sièges, mais très loin de la majorité absolue requise (289) pour gouverner sans partage, les partis de gauche veulent pousser leur avantage pour proposer un nom pour Matignon, si possible "dans la semaine", selon le patron du PS Olivier Faure.

 

"Je pense que le président de la République ne doit pas rompre avec cet usage démocratique"

"Ce qui me choque, c'est que le président de la République ne semble pas prendre acte du résultat de ces élections législatives alors qu’ils sont très clairs. C'est bien le nouveau Front populaire qui est arrivé en tête et qui dispose du plus grand nombre de sièges à l'Assemblée", a déclaré Manuel Bompard, lors de la Grande Interview sur Europe 1-CNEWS. "La logique institutionnelle, c'est que le président de la République se tourne vers le nouveau Front populaire et nous demande de constituer un gouvernement, ce à quoi nous sommes prêts", a ajouté le coordinateur de la France insoumise.

Selon lui, Emmanuel Macron est contraint par le suffrage des électrices et des électeurs à prendre des décisions qui ne lui plaisent pas. "Je pense que le président de la République ne doit pas rompre avec cet usage démocratique", a précisé Manuel Bompard. Questionné sur la possibilité de voir Emmanuel Macron mettre en place un nouveau gouvernement sans le Nouveau Front populaire, Manuel Bompard n’y croit pas. "Quand j'observe Les Républicains et ceux dont on dit qu'ils seraient dans le Nouveau Front populaire et compatibles à participer au fameux arc républicain, je vois que personne n'envisage cette possibilité", a conclu Manuel Bompard.