Les bombardements à Gaza présentent des «indices d'une volonté génocidaire», selon Jean-Luc Mélenchon

© FIRAS ABDULLAH / ANADOLU AGENCY / ANADOLU AGENCY VIA AFP
  • Copié
avec AFP
Jean-Luc Mélenchon a jugé samedi que la reprise des bombardements israéliens à Gaza présentait "tous les indices d'une volonté génocidaire". Le leader de la France insoumise a également estimé qu'Emmanuel Macron "ne pesait plus" malgré ses appels renouvelés à "un cessez-le-feu durable".

Jean-Luc Mélenchon a jugé samedi que la reprise des bombardements israéliens à Gaza présentait "tous les indices d'une volonté génocidaire" et estimé qu'Emmanuel Macron "ne pesait plus" malgré ses appels renouvelés à "un cessez-le-feu durable". "Nous sommes extrêmement alarmés du fait que la reprise des bombardements signifie une étape d'aggravation de la guerre et présente tous les indices d'une volonté génocidaire", a déclaré le leader insoumis, juste avant le début, à Paris, d'une "Marche pour la paix et la justice" en soutien aux Palestiniens.

 

"M. Netanyahou avait demandé à la population de Gaza de se diriger du nord vers le sud, et maintenant que la population se trouve dans le sud, c'est là qu'ont lieu les bombardements", a dénoncé Jean-Luc Mélenchon. Le triple candidat à la présidentielle, présent à la manifestation avec de nombreux députés insoumis, a aussi souligné qu'il était "mort autant de monde en 42 jour de bombardements à Gaza qu'il en est péri pendant les quatre ans du siège de Sarajevo" de 1992 à 1996. Le gouvernement du Hamas a fait part d'un bilan de plus de 15.000 morts, quand le siège de la capitale de Bosnie avait engendré environ 12.000 morts civiles.

"Ce sont les opinions publiques mondiales qui sont la principale défense des pauvres palestiniens de Gaza"

Alors que le président Emmanuel Macron a appelé samedi à Dubaï à "redoubler d'efforts pour parvenir à un cessez-le-feu durable" dans la bande de Gaza, Jean-Luc Mélenchon s'est montré dubitatif. "Tant mieux s'il appelle au cessez-le-feu durable", a-t-il dit, mais "son point de vue n'importe pas beaucoup, là-bas et ici". "Peut-être qu'il fait ce qu'il peut mais je crois hélas que ça ne pèse plus. Ce qui pèse c'est nous, les opinions publiques", a-t-il insisté. "Ce sont les opinions publiques mondiales qui sont la principale défense des pauvres palestiniens de Gaza", a-t-il affirmé.

La cheffe des écologistes Marine Tondelier, également présente à la manifestation avec plusieurs élus EELV, a assuré qu'Emmanuel Macron avait réussi, "entre le 12 octobre" et "le 30 novembre", date de deux de leurs rencontres, "à s'embrouiller avec tous les pays de la zone" au Proche-Orient, et en France à décevoir "le CRIF, les défenseurs de la Palestine et les défenseurs de la paix". Elle a réclamé, dans une tribune cosignée avec le député insoumis François Ruffin et l'ex-président de Médecins sans frontières, Rony Brauman, "l'entrée de la Cour pénale internationale à Gaza".