Les députés RN confirment qu'ils ne voteront pas la motion de censure socialiste

Les députés du Rassemblement national ne "voteront pas" la motion de censure que le Parti socialiste devrait déposer en début de semaine. Le PS avait annoncé début février le dépôt prochain d'une motion de censure "spontanée" sur la base de l'article 49.2 de la Constitution, en réaction notamment à des propos de François Bayrou sur le "sentiment de submersion" migratoire.
Les députés du Rassemblement national ne "voteront pas" la motion de censure que le Parti socialiste devrait déposer en début de semaine, y voyant une "manoeuvre de diversion", ont indiqué deux d'entre eux dimanche dans les médias. "Non, nous ne la voterons pas parce que le Parti socialiste l'a déposée pour une seule et unique raison : revenir et contester les propos de bon sens, même s'ils sont insuffisants, du Premier ministre qui a parlé d'un sentiment de 'submersion' migratoire", a déclaré sur France Inter le député RN du Loiret Thomas Ménagé.
Une motion de censure "spontanée"
"Il y aura peut être d'autres occasions de censurer le gouvernement. Nous, on ne se l'interdit pas, dans les prochains mois, dans les prochaines semaines (...). Mais l'heure n'est pas venue", a insisté M. Ménagé. Le PS avait annoncé début février le dépôt prochain d'une motion de censure "spontanée" sur la base de l'article 49.2 de la Constitution, en réaction notamment à des propos de François Bayrou sur le "sentiment de submersion" migratoire. Selon plusieurs sources parlementaires, le texte pourrait être déposé dès lundi.
"C'est une espèce de manoeuvre de dispersion de la part des socialistes" qui "essayent de faire croire qu'ils lavent plus blanc que blanc" après "avoir sauvé les fesses de la macronie" en choisissant de ne pas renverser le gouvernement sur le budget, a raillé le député Jean-Philippe Tanguy sur LCI. "Par ailleurs, dire que ce gouvernement fait une politique ferme sur l'immigration, c'est leur faire bien trop d'honneur", a-t-il encore grincé.
Début février, le patron du RN Jordan Bardella avait indiqué que son parti ne voterait la censure sur le budget pour ne pas aggraver "l'instabilité". Et dans la foulée, le vice-président Sébastien Chenu avait laissé entendre que ce principe s'appliquerait aussi à la future motion de censure déposée par le PS.