En marge de la campagne présidentielle de Jean-Luc Mélenchon, des dizaines de "caravanes insoumises" sillonnent la France à la rencontre des électeurs. L'objectif est clairement affiché : aller au plus près des gens dans les quartiers populaires pour encourager les gens à s'inscrire sur les listes électorales. Nous les avons suivies à Villeneuve-La-Garenne, en région parisienne.
"Il pourrait même être au second tour". Au milieu des barres d'immeuble, sous un chapiteau rouge, Haissa propose des gâteaux aux passants, un tract de Jean-Luc Mélenchon à la main avec ce slogan "Je vote, ils dégagent". "Je pense qu'on peut changer les choses", explique-t-elle. "C'est tentant de voter pour lui au premier tour", lui répond une habitante. "Il pourrait même être au second tour", abonde une autre. "On a eu Sarkozy et puis Hollande. Il y a une vraie déception", explique un autre militant. "Il faut s'impliquer et il faut que le plus grand nombre s'implique également".
"Le 'Tous pourris', on l'entend tous les jours". A Villeneuve-La-Garenne, plus de la moitié des habitants ne sont pas inscrits sur les listes électorales. Seule une poignée d'entre eux vote. "Le 'Tous pourris', on l'entend tous les jours", souligne Nicolas, un des militants de la France insoumise. "Vous pensez quoi de ce qu'il s'est passé depuis cinq ans ?", demande-t-il à un passant. "C'est une catastrophe quand même. Il faudrait avoir un peu de changement quand même".
Et pour approcher ces personnes dégoûtées de la politique, Myriam, elle, se charge de les aider à s'inscrire sur internet pour qu'ils puissent "repeupler les bureaux de vote". Avec plus d'inscrits sur les listes, Jean-Luc Mélenchon peut mathématiquement espérer recueillir plus de voix en mai prochain. Plus que jamais, il veut incarner une nouvelle gauche dans ces banlieues oubliées du socialisme.