Les candidats de la gauche se portent au chevet de l'électorat âgé. Manuel Valls se déplace mardi dans le Puy-de-Dôme, avec au programme l’inauguration d’une maison de retraite. Il avait déjà partagé la galette des rois vendredi dans une résidence pour seniors à Cachan. Vincent Peillon, de son côté, a visité samedi l’unité Alzheimer de l’EHPAD de Caudebec-lès-Elbeuf en Seine-Maritime, avant de partager, lui aussi, la galette des seniors à l’espace Bourvil. Arnaud Montebourg n’est pas en reste : dans ses 30 déplacements, l’ancien ministre du Redressement productif a rarement oublié les maisons de retraite.
La sociologie du vote. Les stratèges des candidats font le pari que le vote des seniors sera déterminant. Ils ont scruté de près la sociologie du vote de 2011, et se sont souvenu que les plus de 50 ans avait été plus nombreux à se déplacer que les moins de 50 ans. Ils avaient voté en masse pour François Hollande dans les milieux ruraux, alors que les habitants des quartiers populaires, plus sensibles aux thèses de Martine Aubry, avaient eu tendance à rester chez eux.
La primaire de novembre. L’exemple de la primaire de la droite et du centre est également dans toutes les têtes : les plus de 50 ans représentent 52% des votants de novembre dernier. Ceux qui votent dans une primaire sont les plus intégrés, les moins précaires et les plus informés : des catégories souvent mieux représentées chez les électeurs âgés.
Benoît Hamon mise sur les jeunes. Voilà pourquoi Manuel Valls, Vincent Peillon et Arnaud Montebourg misent tant sur les seniors. Benoît Hamon, lui, pourrait en faire les frais ; avec son programme généreux, il espère que les quartiers populaires et les jeunes se lèveront massivement les 22 et 29 janvier prochain.