L'ancien ministre des Transports, Clément Beaune, a réfuté vendredi les accusations de "trahison" qu'il a pu entendre après s'être opposé à la loi sur l'immigration, reconnaissant avoir été évincé du gouvernement pour des "raisons politiques".
"Il n'y a ni cassure, ni rupture, ni avec le projet initial, ni avec le président de la République (Emmanuel Macron)", a-t-il assuré sur franceinfo. "Je suis fidèle à ce projet, je suis fidèle au président". "J'ai quitté le gouvernement pour des raisons politiques, j'espère pas pour la qualité de mon travail", a-t-il admis après avoir mené la fronde au sein du gouvernement contre la loi sur l'immigration.
"J'ai exprimé des critiques ou des doutes"
Marcheur de la première heure, Clément Beaune n'a pas été reconduit lors du dernier remaniement et siège aujourd'hui comme député de Paris. "On m'a prêté des intentions, des propos de menaces, de chantage, (...) ce n'est pas ce que j'ai fait, j'ai exprimé des critiques ou des doutes dans les débats que nous avons eus au sein de la majorité", a fait valoir ce tenant de l'aile gauche de la macronie.
"Je ne recevrai jamais de leçons de loyauté", a-t-il insisté, réfutant le terme de "trahison". Au-delà, il a assuré avoir l'intention de "faire des propositions" et "amener des idées" sur la ligne de "cette sensibilité, cette identité, cette histoire" de la social-démocratie dans laquelle il s'inscrit.