Le Rassemblement national veut désormais enfoncer le clou. Au lendemain de l'adoption de la motion de rejet déposée par les Verts sur la loi immigration, et votée par le RN, Jordan Bardella s'est dit prêt, ce mardi matin sur BFMTV-RMC, à devenir Premier ministre de cohabition, en cas d'éventuelle dissolution de l'Assemblée nationale.
Le scenario paraît encore bien lointain, mais cette sortie du président du parti illustre la confiance du Rassemblement national qui a mis en échec le gouvernement lundi, en attendant jusqu'au dernier moment pour annoncer son vote de la motion de rejet. Les 88 voix du RN ont pesé lourd dans la balance et Marine Le Pen apparaît comme la principale opposition au gouvernement, à droite.
Une position claire chez les LR
De leur côté, les Républicains ont dissipé les doutes quant à d'éventuelles divisions au sein de leur groupe. Le parti présidé par Eric Ciotti s'était déchiré sur la réforme des retraites, mais cette fois-ci, les troupes d'Olivier Marleix ont fait bloc et défendu une position claire.
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Bruno Retailleau et ses collègues, majoritaires en commission mixte paritaire, pourraient d'ailleurs finir par imposer leur version du texte, considérablement durcie par rapport à celle du gouvernement. À l'inverse, alors que les écologistes sont à l'origine de la motion de rejet, la gauche pourrait donc participer indirectement au durcissement du texte. Mathilde Panot, cheffe des députés LFI, s'est déclarée ce mardi "prête" à retourner, s'il le fallait, devant les urnes.