À l'Assemblée Nationale, le bras de fer se poursuit entre les oppositions et la majorité présidentielle autour du projet de loi sur le pouvoir d'achat, dont les débats ont débuté ce lundi. Le gouvernement veut un compromis, les oppositions aussi, mais chaque camp se renvoient la responsabilité de le trouver ou bien s'accusent de tout faire pour l'empêcher. Encore un après-midi tendu dans l'hémicycle ce mardi.
Les députés examinent toujours l'article 1
Cette question du compromis est au cœur des débats, et c’est cela qui fait monter la pression dans l’hémicycle. Après deux jours de séance, les députés sont toujours en train d’examiner l’article 1, contenant notamment la fameuse prime Macron. Et il y a 20 articles en tout dans le projet de loi.
Daniele Simonet, député Insoumise, accuse le gouvernement de ne pas jouer le jeu. "Il n'y a que quatre amendements qui ont été acceptés. C'étaient des amendements de réécriture. Où est votre conception de la construction ? En fait, vous n'acceptez la construction que quand elle détruit, quand elle déconstruit le code du travail. C'est inacceptable et vous verrez qu'à la rentrée, le climat social sera passablement chaud. Il sera caniculaire", a-t-elle insisté devant les députés.
Les oppositions tentent de faire lâcher du lest au gouvernement
À ce stade, seuls quelques amendements rédactionnels, c'est-à-dire des amendements techniques, venant de la majorité, ont été adoptés. Une stratégie qu'assume Christine Le Nabour, députée de la majorité : "D'abord, nous n'avons jamais dit que nous voulions faire des compromis avec vous", a-t-elle déclaré, sous les huées des oppositions.
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Ce projet de loi devrait passer, mais les oppositions tentent tout pour faire lâcher du lest au gouvernement et essaie actuellement que la prime Macron soit accessible au plus grand nombre, soit conditionnée à l’égalité femme homme, ou à des objectifs écologiques pour les entreprises. Tout est pour l’instant refusé.