Manuel Valls ne craint pas que son gouvernement soit renversé par une motion de censure. Le Premier ministre l'a déclaré mardi soir sur TF1 : chacun doit prendre sa responsabilité. Si certains députés de gauche envisagent de voter la motion de censure, libre à eux. Le gouvernement a choisi de recourir à l'article 49.3 pour faire adopter son projet de loi Travail. Jeudi, les groupes Républicains et UDI pourrait adopter leur motion de censure.
Des voix à la droite ? Dans ce cadre, les frondeurs pourraient vite se retrouver face à leurs limites. Premier scénario possible : la motion de censure déposée par Les Républicains avec une majorité absolue à 289 voix. Dans ce cas il faut au moins une quarantaine de députés de gauche et quelques communistes. Mais mis à part deux ou trois électrons libres, même les plus révoltés du PS n'iront pas donner leur vote à la droite.
Censure de gauche. Autre possibilité : une motion de censure de gauche. Mais pour la déposer, il faut l'appui de 58 députés. Et dans ce cas, l'arithmétique est cruelle : Benoit Hamon ou Christian Paul ne réuniront pas de soutiens suffisants. Réunis mardi soir à l'Assemblée nationale, les frondeurs étaient au plus une trentaine. Un nouveau rendez-vous est prévu mercredi matin à 11 heures mais le compte n'y sera pas. Seule une tribune dans la presse est envisageable.
Départ. Quant à un départ pur et simple du PS, c'est totalement inenvisageable selon un député socialiste loyaliste : "Ils se placent déjà pour 2017. Partir ce serait se griller politiquement. Tout frondeurs qu'ils sont, ils ne franchiront jamais le pas", juge-t-il.