Loi Travail : quels scénarios possibles pour les frondeurs ?

© STEPHANE DE SAKUTIN / AFP
  • Copié
William Galibert avec C.R-D , modifié à
Après l'annonce du gouvernement de recourir au 49-3 pour faire voter la loi Travail, les frondeurs pourraient se trouver en difficulté. 

Manuel Valls ne craint pas que son gouvernement soit renversé par une motion de censure. Le Premier ministre l'a déclaré mardi soir sur TF1 : chacun doit prendre sa responsabilité. Si certains députés de gauche envisagent de voter la motion de censure, libre à eux. Le gouvernement a choisi de recourir à l'article 49.3 pour faire adopter son projet de loi Travail. Jeudi, les groupes Républicains et UDI pourrait adopter leur motion de censure.

Des voix à la droite ? Dans ce cadre, les frondeurs pourraient vite se retrouver face à leurs limites. Premier scénario possible : la motion de censure déposée par Les Républicains avec une majorité absolue à 289 voix. Dans ce cas il faut au moins une quarantaine de députés de gauche et quelques communistes. Mais mis à part deux ou trois électrons libres, même les plus révoltés du PS n'iront pas donner leur vote à la droite.

Censure de gauche. Autre possibilité : une motion de censure de gauche. Mais pour la déposer, il faut l'appui de 58 députés. Et dans ce cas, l'arithmétique est cruelle : Benoit Hamon ou Christian Paul ne réuniront pas de soutiens suffisants. Réunis mardi soir à l'Assemblée nationale, les frondeurs étaient au plus une trentaine. Un nouveau rendez-vous est prévu mercredi matin à 11 heures mais le compte n'y sera pas. Seule une tribune dans la presse est envisageable.

Départ. Quant à un départ pur et simple du PS, c'est totalement inenvisageable selon un député socialiste loyaliste : "Ils se placent déjà pour 2017. Partir ce serait se griller politiquement. Tout frondeurs qu'ils sont, ils ne franchiront jamais le pas", juge-t-il.