L’alimentation et le logement sont au centre des difficultés économiques des étudiants selon l’étude menée par l'IFOP. D'après ce baromètre, 18% des étudiants disent avoir déjà eu recours à l'aide alimentaire. Parmi eux, 23% y ont eu recours régulièrement (au moins une fois par semaine) et 42% fréquemment (plusieurs fois par mois), selon cette étude, qui regroupe les données d'une enquête menée auprès de 812 personnes représentatives de la population étudiante et d'une consultation auprès d'un échantillon de 910 étudiants bénéficiaires de l'association de distribution alimentaire Cop1.
L'association demande le "repas à un euro pour tous au Crous", "plus de logements disponibles, public et privé", une "revalorisation des gratifications de stage" et un encadrement "des prix de première nécessité en Outre-mer", dans un communiqué.
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Un "repas à un euro pour tous au Crous" à 60 millions d'euros selon Louis Boyard
L’initiative de l’élu insoumis, Louis Boyard, lancée ce jeudi 17 octobre sur le site de l’Assemblée nationale, intervient le jour même de la parution d’une nouvelle étude sur la précarité étudiante, selon laquelle un jeune sur deux dit avoir déjà sauté un repas. "Dans son baromètre annuel, l'association Cop1 documente la précarité étudiante: près d'un étudiant sur trois vit avec moins de 50 euros par mois. La moitié des étudiants confient avoir déjà sauté un repas par manque d'argent. Ils sont plus de 20% à avoir recours à l'aide alimentaire et parmi eux, 65% régulièrement - parfois même plusieurs fois par semaine", écrit l'élu du Val-de-Marne dans sa pétition, à propos d'un baromètre de Cop1 et de l'Ifop publié jeudi.
Selon lui, l'opération coûterait 60 millions d'euros. "J'ai des témoignages d'associations alimentaires qui me disent qu'ils sont obligés de laisser des jeunes sur le carreau tellement ils sont nombreux", ajoute l'ancien syndicaliste lycéen à l'AFP. L'accès à des repas à un euro est actuellement réservé dans les restaurants universitaires aux étudiants boursiers ou en situation de précarité.
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Pour un débat dans l'hémicycle
"Le débat qu'on devrait avoir à l'Assemblée nationale serait de savoir si on ouvre les Crous le soir", appuie le jeune député de 24 ans, souhaitant voir "les superprofits de l'industrie alimentaire être mis à contribution". Si la pétition dépasse les 500.000 signataires, elle pourra faire l'objet d'un débat dans l'hémicycle. Et même sans atteindre le seuil de 500.000 soutiens, la présidence de l'Assemblée renvoie la pétition à une des commissions permanentes du palais Bourbon.
L'année dernière, les socialistes avaient échoué à une voix près à faire adopter à l'Assemblée une proposition de loi visant à généraliser des repas à un euro maximum dans les sites de restauration universitaires."On veut que les étudiants attrapent les députés par la veste pour leur dire de voter", explique Louis Boyard.