Le Premier ministre Manuel Valls a martelé mardi sa volonté de "convaincre" les Français et les parlementaires que la réforme du droit du travail, décriée à gauche et par les syndicats, était "utile" pour lutter contre le chômage. Interrogé sur RTL sur l'éventualité d'un recours au 49-3 pour faire passer le projet de loi de la ministre du Travail Myriam El Khomri, Manuel Valls a jugé qu'il n'était "pas sûr que ce soit la question essentielle".
Un débat avec les Français et les parlementaires. Le texte a été "arbitré", envoyé au Conseil d'Etat, va passer au conseil des ministres le 9 mars, avant d'arriver à l'Assemblée, où "le débat va se poursuivre" à partir du 4 avril, a-t-il rappelé. Et il a de nouveau assuré : "Moi, je veux convaincre d'abord les Français" mais aussi les parlementaires que "cette réforme est utile". Il a indiqué qu'"il y aurait des amendements" à l'occasion du débat parlementaire. Cette loi est "un message de confiance aux entrepreneurs et aux salariés", a-t-il estimé, en démentant qu'il s'agisse de "sacrifices" imposés aux salariés.
Résister à la pression sociale. Manuel Valls a promis qu'il ne lâcherait pas cette réforme du marché du travail : "J'irai jusqu'au bout", a répondu le Premier ministre à un auditeur de RTL, chef d'entreprise, qui lui demandait s'il résisterait à la "pression sociale" pour l'adoption de ce texte très critiqué.