Marlène Schiappa était l'invitée exceptionnelle d'Europe 1 ce lundi. Au micro de Sonia Mabrouk, la ministre déléguée chargée de la Citoyenneté s'est dite "interpellée" par la réception de représentants du Femyso, une fédération d'association musulmanes, au sein du Commissariat européen à l'égalité.
Des "propos agressifs vis-à-vis de la France"
"Un petit tour sur les réseaux sociaux de cette organisation permet de voir à quel point ils tiennent des propos agressifs vis-à-vis de la France et de la culture française en la blâmant et l'accablant de tous les maux", a expliqué la ministre déléguée au micro d'Europe 1. "Je suis assez choquée", a-t-elle ajouté.
Le 18 novembre, Helena Dalli avait reçu la Femyso le 18 novembre à Bruxelles. Une association que certains considèrent comment un relai des Frères musulmans. "Avec mon collègue Clément Beaune, secrétaire d'État chargé des Affaires européennes, nous avons décidé de saisir madame la Commissaire afin de l'interroger et qu'elle puisse nous apporter des éléments pour nous dire ce qui l'a amenée à recevoir cette organisation et plus largement quelle est sa position vis à vis de cette organisation", a expliqué Marlène Schiappa.
"Pas un euro de la République pour les ennemis de la République"
L'invitée d'Europe 1 a par ailleurs défendu le bilan d'Emmanuel Macron dans la lutte contre les associations faisant du prosélytisme islamiste. "Jusqu'à 2017, on considérait dans la doctrine qu'il y avait soit le terrorisme, soit rien. Le président Macron a décidé de travailler sur le terreau du terrorisme et sur le séparatisme en nommant l'islamisme, en luttant contre ces associations qui sont le faux nez de l'islamisme. L'Europe doit faire ce travail. Je m'interroge de voir des associations que nous voulons faire dissoudre ou qui sont dissoutes en France qui vont taper à la porte des bureaux européens pour recevoir de l'argent et des subventions."
Ce sont ces mesures que la ministre déléguée veut voir appliquer au niveau européen. "Nous en France nous avons pris nos responsabilités en disant : pas un euro de la République pour les ennemis de la République. Si vous avez des accointances avec l'islamisme radical, on ne peut pas vous financer avec l'argent des Français. Maintenant, il faut qu'au niveau de l'Europe ce travail soit fait et c'est le sens de notre démarche avec Clément Beaune."