La France insoumise est un "mouvement", pas un parti, dont le but "n'est pas d'être démocratique mais collectif", explique Jean-Luc Mélenchon dans une interview à l'hebdomadaire Le Un à paraître mercredi.
Un mouvement qui "refuse d'être clivant". LFI "est un mouvement. Nous ne voulons pas être un parti. Le parti, c'est l'outil de classe. Le mouvement c'est la forme organisée du peuple (…) le but du mouvement de la France insoumise n'est pas d'être démocratique mais collectif", affirme-t-il. "Il refuse d'être clivant, il veut être inclusif. Ça n'a rien à voir avec la logique d'un parti. De plus, il doit être un organe utile", où "les copains distribuent de la nourriture" ou "aident les gens à demander les prestations sociales auxquelles ils ont droit", développe-t-il. "Et pour le reste, le mouvement ne fait que des campagnes. Donc quand on nous demande où est la direction, ça peut vous paraître étrange, mais il n'y en a pas", poursuit le chef de file de LFI.
Pour Jean-Luc Mélenchon, le mouvement n'est "ni vertical ni horizontal, il est gazeux, c'est-à-dire que les points se connectent de façon transversale : on peut avoir un bout de sommet, un bout de base, un bout de base qui devient un sommet…".
Une "dimension verticale". Le mouvement de La France insoumise tiendra les 25 et 26 novembre une convention nationale destinée à définir ses objectifs et ses axes d'action. Parmi les sujets à l'ordre du jour, celui de l'organisation de LFI, dont certains adhérents jugent le fonctionnement trop peu démocratique - à l'instar de certains membres de La République en marche. Interrogé sur ce qui différencie LFI et LREM, Jean-Luc Mélenchon répond qu'"En Marche! ne construit pas un mouvement de masse transversal ni une contre-société". "Il est fondamentalement jupitérien. J'admets que, dans notre façon de faire, il y a aussi une dimension verticale. Mais elle n'est ni unique ni centrale", assure le député des Bouches-du-Rhône, pour qui "le but numéro un du mouvement, c'est l'auto-organisation du peuple".