Le gouvernement n'a pas l'intention de demander le remboursement des aides publiques versées aux groupes Michelin et Auchan mais les a appelés mercredi, par sa porte-parole Maud Bregeon, à "un certain esprit d'intérêt national partagé réciproquement". "Il n'est pas question aujourd'hui de demander aux uns et aux autres de rembourser, ce n'était pas le contrat de départ. Mais c'est normal qu'il y ait de la transparence et un certain esprit d'intérêt national partagé", a déclaré Mme Bregeon sur RTL.
"C'est normal qu'il y ait de la transparence"
"Quand on aide massivement le secteur économique, on est en droit lorsque le contexte devient plus difficile d'attendre une forme de réciprocité", a-t-elle estimé. Le Premier ministre Michel Barnier a dit mardi vouloir "savoir" ce que les groupes Auchan et Michelin, qui prévoient de fermer plusieurs sites avec des milliers d'emplois menacés, ont fait "de l'argent public qu'on leur a donné".
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Pour rappel, Le distributeur nordiste Auchan a présenté mardi à ses représentants du personnel un projet de plan social menaçant un total de 2.389 emplois en France, pour tenter de se relancer après plusieurs années difficiles. De son côté, le géant français du pneu a annoncé aux salariés la fermeture avant 2026 de ses sites de Cholet et Vannes (Morbihan), qui comptent au total 1.254 salariés. La faute selon le groupe à la concurrence, notamment asiatique, sur les pneus des camions et des camionnettes.